Anti-inflammatoires, oui mais...
Les anti-inflammatoires sont très efficaces et largement utilisés, notamment en rhumatologie. Hélas, ils s'accompagnent souvent d'effets indésirables graves, parfois mortels. Le système digestif est le premier touché : brûlures, ulcères, hémorragies digestives.On estime que 30% des patients prenant un anti-inflammatoire non sélectif pendant plus de trois mois, présenteront une lésion ulcéreuse gastrique ou duodénale et qu'environ 1,3% courront un risque vital du fait d'une complication sévère (hémorragie digestive ou perforation).Ces données montrent bien toute l'importance d'identifier les sujets les plus à risque afin de leur proposer parallèlement des solutions préventives.
De grandes études sur ce sujet ont été menées dans les années 80. Citons notamment l'essai intitulé « Aramis » dans lequel 40.000 patients atteints de pathologies rhumatologiques, dont 17.000 étaient sous anti-inflammatoires, ont été suivis durant 25 ans. Ces travaux ont démontré que certains patients sont plus à risque de développer des effets indésirables sous anti-inflammatoire. Ce sont les plus de 65 ans (avec l'âge, les mécanismes de défense de la muqueuse gastrique s'affaiblissent) et les sujets ayant des antécédents d'ulcères ou d'hémorragie digestive.
Quelles sont les mesures préventives ?
Le médecin peut donc, grâce à un simple interrogatoire, évaluer les risques de complication d'un patient et décider de la mise en place d'une stratégie préventive. Celle-ci consiste à prescrire en parallèle du traitement anti-inflammatoire, un médicament grastro-protecteur : protaglandines (misoprostol) ou antisécrétoire (IPP).
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