Contrefaçon de médicaments : attention danger !
Un faux médicament, c’est quoi ?
C’est une copie non conforme d’un médicament original. Soit le produit ne contient pas de principe actif, soit il est sous ou sur dosé, soit il est périmé ou altéré par de mauvaises conditions de stockage ou de transport, soit il renferme des excipients pouvant être extrêmement dangereux... De l’antigel a été décelé dans des sirops, de la mort aux rats, des poussières de peinture, du mercure... Au mieux, le médicament contrefait sera inefficace, au pire, il entrainera de graves complications comme des intoxications aigues, voire la mort.
Contrefaçon de médicaments : les pays pauvres les plus touchés
Faute de pouvoir accéder à des médicaments de qualité vendus trop chers, le problème de la contrefaçon est majeur dans les pays les plus pauvres où des circuits parallèles se développent. Dans certaines régions d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine, les faux médicaments représentent jusqu’à 30% des molécules commercialisées. Pour le Pr Marc Gentilini, spécialiste des maladies infectieuses, « C’est l’un des trafics les plus rentables et des plus tragiques car, outre les ravages sur la santé, il touche les plus démunis. C’est la double peine ». En Europe, 77 millions de personnes ont déjà acheté un médicament illégal.
Médicrime, pour punir la fraude
Pour lutter contre ce trafic, une convention, Médicrime, a été signée en 2010 au niveau international. Elle est entrée en vigueur dans 5 pays depuis le 1er janvier dernier. « C’est un grand pas en avant, estime le Pr Gentilini. Il faut prendre les trafiquants à la source, dans les pays producteurs qui dominent le marché mondial comme la Chine et l’Inde qui produisent vrais et faux médicaments en même temps. Mais il faut aussi sensibiliser les populations locales au fait que le médicament de la rue tue ! »
62% de faux médicaments sur internet
Autre risque : internet. Selon l’Institut international de recherche anti contrefaçon de médicaments (Ircam), 62% des médicaments achetés sur la toile seraient des faux. En France, depuis 2013, les pharmacies ont le droit de vendre en ligne les médicaments disponibles sans ordonnance, soit plus de 4500 produits (contre le rhume, la fièvre, la douleur, etc.) accessibles en un clic. Si seulement 2% des pharmacies françaises ont reçu une autorisation de ventre en ligne, cette solution a déjà séduit 13% de Français.
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Institut international de recherche anti contrefaçon de médicaments (IRACM) : le-faux-medicament-kesako.com