- 1 - Les femmes de 50 ans particulièrement touchées par les douleurs de l’arthrose des doigts
- 2 - Des douleurs paradoxales
- 3 - Le diagnostic d'arthrose des doigts est en général facile
- 4 - Comment traiter les douleurs de l'arthrose ?
- 5 - Limiter la déformation du pouce
- 6 - La douleur de l’arthrose des doigts évolue plus ou moins favorablement avec le temps
Le diagnostic d'arthrose des doigts est en général facile
Sauf exception plutôt rare, le diagnostic d'arthrose des doigts est purement clinique : le médecin a seulement besoin de poser quelques questions, puis de regarder et de palper les articulations. Les prises de sang et radios sont habituellement totalement inutiles, aussi bien pour le diagnostic initial que pour le suivi. Une exception (peu fréquente) : dans les cas où on envisage une opération chirurgicale pour traiter la déformation d'un pouce, des radiographies sont utiles pour déterminer quand intervenir.
Le suivi consiste surtout à évaluer la douleur et des difficultés d'utilisation de la main (par exemple à l'aide du questionnaire "arthrose et main" de Dreiser). Ce suivi est en fait souvent rassurant, car l'arthrose des doigts est en général bien loin d'entraîner les mêmes difficultés que les rhumatismes inflammatoires comme la polyarthrite rhumatoïde.
Comment traiter les douleurs de l'arthrose ?
Il n'existe aucun traitement préventif efficace de l'arthrose, ni aucun traitement qui en modifie l'évolution. Et il n'existe donc aucun médicament utile en cas d'arthrose des doigts avec déformation mais sans douleur. Le Chondroïtine sulfate est néanmoins souvent prescrit, car il peut s'avérer utile pour certains patients.
En cas de douleur due à l'arthrose, les premiers médicaments à essayer sont les antidouleurs ayant le moins d'effets indésirables. Le paracétamol est donc le médicament de première ligne, avec les anti-inflammatoires locaux (à condition de choisir ceux dont l'efficacité est démontrée et qui ont le moins d'effets indésirables potentiels). Ces traitements sont le plus souvent suffisants.
Dans les rares cas où la douleur persiste, il est logique d'utiliser les antidouleurs de niveau 2, c'est-à-dire des dérivés lointains de la morphine. Par exemple une association de paracétamol et de codéine.
Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (ou AINS) ne sont indiqués que dans les rares cas de poussées douloureuses importantes résistant aux autres traitements. Pour deux raisons : d'une part, l'arthrose n'est pas une maladie inflammatoire, et les autres traitements sont très généralement suffisamment efficaces. Et d'autre part, l'intérêt de ces médicaments est limité par leurs effets indésirables fréquents et d'autant plus dangereux que le consommateur est une femme, qui avance en âge, et qui prend de nombreux autres médicaments.
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