Aspirine : encore et toujours !
Un fluidifiant qui évite les récidives d'accidents vasculairesLes pouvoirs antiagrégants de l'aspirine sont depuis longtemps reconnus pour fluidifier le sang et empêcher la formation de caillots sanguins, prévenant ainsi les accidents vasculaires. Les médecins n'hésitent d'ailleurs pas à la prescrire aux malades du cœur à titre préventif. Ces vertus viennent d'être confirmées par une récente étude : non seulement la prise d'aspirine est efficace à court terme chez les patients souffrant d'infarctus du myocarde ou d'angine de poitrine, mais elle se montre également bénéfique à plus long terme. Ainsi, le risque d'événements vasculaires chez des personnes ayant été victimes d'un infarctus, d'un accident vasculaire cérébral ou de pathologies touchant les membres inférieurs, est fortement diminué par la prise d'une dose journalière de 75 à 150 mg d'aspirine au long cours.Les auteurs de cette étude préconisent donc un traitement précoce à base d'aspirine après tout accident vasculaire avéré ou supposé.
Un anti-inflammatoire qui protège les artères
Non contente d'éviter les récidives, l'aspirine pourrait aussi prévenir les pathologies vasculaires grâce à ses propriétés anti-inflammatoires. Il se pourrait d'ailleurs même que ces propriétés soient en partie responsables de la baisse de récidives d'accidents vasculaires. On sait, en effet, qu'une inflammation, même légère, entraîne des modifications sur la paroi des vaisseaux sanguins et augmente fortement le risque cardiovasculaire. On pouvait donc supposer un effet protecteur de l'aspirine, dont l'action anti-inflammatoire est connue depuis plus d'un siècle.Restait cependant à le démontrer. Pour ce faire, Patrick Vallance et son équipe ont provoqué artificiellement une réaction inflammatoire des vaisseaux sanguins chez 17 volontaires. Ces personnes étaient atteintes d'athérosclérose, mais aucune n'avait développé de maladies cardiovasculaires. Aucun effet inflammatoire n'a pu être relevé chez celles ayant reçu de l'aspirine. En revanche, les autres ont toutes subi cet effet et ont même montré des signes de durcissement vasculaire.
Ces observations devraient inciter les médecins à revoir la prescription d'aspirine à la hausse, notamment chez les personnes souffrant d'athérosclérose mais n'ayant encore jamais eu d'accidents vasculaires.
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