L’autisme aujourd’hui : améliorer le dépistage pour mieux soigner
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L’autisme : une autre intelligence ?

C’est peut-être le regard sur l’autisme qui est en train de changer. « Avant, aux États-Unis, on mesurait tout ce que l’enfant autiste ne faisait pas et on essayait de combler les déficients. Actuellement, on considère tout ce que le cerveau d’un autiste peut faire et on le nourrit, expose Laurent Mottron, de l’université de psychiatrie du Québec. On s’appuie sur ses forces et non pas ses faiblesses. C’est une erreur de comparer les progrès à ceux d’enfants normaux. C’est comme de crier dans les oreilles d’un sourd, ça ne sert à rien ». D’autant que les études montrent que les enfants autistes peuvent avoir des capacités équivalentes, voire supérieures, à la normale, dans certains domaines : ils sont meilleurs que nous pour des tâches de recherches visuelles, recomposer des figures géométriques complexes, repérer un changement dans un son, traiter des problèmes de logique non verbales...

Les facteurs de risques :

  • la génétique : 250 gènes ont été identifiés
  • l’âge parental avancé
  • la grande prématurité
  • le déficit en folates de la mère
  • l’exposition prénatale à des médicaments (antidépresseurs...)
  • l’exposition à des substances chimiques in utero est évoquée
Source :
 
- Entretien avec le Dr Richard Delorme, pédopsychiatre à l’hôpital Robert Debré ; avec le Dr Bruno Falissard, directeur de recherche à l’Inserm et président de l’Association mondiale de pédopsychiatrie ; et avec Laurent Mottron, de l’université de psychiatrie du Québec.
- Session de l’Académie de médecine : «  L’autisme : aux confins de la psychiatrie du développement et de la neurologie, évolution des modèles et des pratiques », 8 mars 2016, Paris.
- SOS Autisme : http://sosautismefrance.fr/