Cancer du cerveau : des cellules souches contre le glioblastome ?
Glioblastomes et risques de récidives
Les glioblastomes sont caractérisés par un taux de récidive particulièrement élevé, associé à une faible efficacité des trois lignes de traitements, souvent combinées : chirurgie, radiothérapie et chimiothérapie. Ces résultats insatisfaisants pourraient être dus à l’existence de cellules souches cancéreuses que les trois approches thérapeutiques ne parviennent pas à éliminer et qui seraient capables de générer de nouvelles tumeurs, causant ainsi des récidives.
Une équipe de l’Université John Hopkins de Baltimore (USA) a voulu exploiter une faculté encore mal comprise de certaines cellules souches, capables d’aller interagir spécifiquement avec des cellules tumorales ou des cellules autour desquelles une inflammation se développe. Leur travail a ainsi montré que de telles cellules souches, modifiées in vitro pour exprimer une protéine à l’action anti-tumorale (BMP-4), permettaient de réduire efficacement les capacités à nuire des cellules souches cancéreuses dans un modèle expérimental.
L’espoir des cellules souches
Les cellules souches issues du tissu graisseux des patients sont plus simples à exploiter que celles de la moelle osseuse, plus classiquement étudiées, et leur prélèvement bien moins invasif. Concrètement, ces cellules souches seraient prélevées puis modifiées pour exprimer BMP-4. Les cellules modifiées seraient injectées juste après la résection chirurgicale de la tumeur, pour détecter les cellules souches cancéreuses et les attaquer grâce à BMP-4. Les résultats pré-cliniques sont très encourageants, mais les auteurs restent prudents : plusieurs années de développement sont encore nécessaires pour que de telles approches thérapeutiques soient expérimentées chez l’homme.
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