Cancer du col et papillomavirus : questions / réponses (2e partie)
Comment se protéger contre les papillomavirus ?
On ne peut pas vraiment se protéger contre les papillomavirus. Le préservatif ne peut pas être considéré comme une protection vraiment efficace contrairement à d'autres infections sexuellement transmissibles. Mais comme 80% des femmes se débarrassent spontanément des papillomavirus, l'inquiétude de la contamination avec les papillomavirus est un peu limitée. En revanche, c'est pour identifier les 20% de femmes restantes qui ne vont pas les éliminer, et qui peuvent à tout moment de la vie commencer une lésion, que le frottis de dépistage s'impose régulièrement à toutes femmes.
Une fois la lésion détectée, quel est le traitement ?
Il s'agit généralement d'un frottis montrant la présence de cellules anormales. On procède alors à une colposcopie, examen à " loupe " éclairante du col, pour repérer la lésion et pratiquer une biopsie, indispensable afin de vérifier la nature de la lésion. Il existe ensuite deux types de traitements : Si la lésion est située sur la partie externe sur le col, elle est facilement accessible au laser.
On réalise alors une vaporisation laser (désintégration de la lésion au rayon laser), une micro-intervention extrêmement précise. Si la lésion se situe à l'intérieur du canal du col, on ne peut utiliser le laser, celui-ci risquant d'abîmer le canal et d'avoir des conséquences pour la fécondité, pour l'accouchement, etc. On procède alors à une conisation, c'est-à-dire que l'on enlève un " coin " plus ou moins limité de col. Après le traitement, la patiente consulte pendant 2 ans pour un frottis tous les 6 mois et une colposcopie tous les six mois ou tous les ans, afin de s'assurer de l'absence de récidives.
Les frottis dépistant la plupart du temps des lésions pré-cancéreuses, on recourt à ces deux techniques. En revanche, lorsque les lésions sont déjà cancéreuses, les interventions sont beaucoup plus lourdes.
Qu'est-ce que le test HPV ?
Le test HPV (Human Papilloma Virus) est une recherche d'ADN des papillomavirus à partir du même prélèvement que celui du frottis (à condition que celui-ci ait été fait " en phase liquide " - petit flacon de liquide dans lequel " nage " la tête du petit balai de prélèvement - et non sur des lames de verre comme auparavant). Si le test HPV est négatif, on peut vraiment être sûr de l'absence de papillomavirus agressifs. Par contre, s'il est positif (en particulier pour les virus 16 et 18), on sait qu'il y a ou qu'il y a eu récemment une " attaque virale " de virus dangereux. Le test HPV n'est pas toujours remboursé, il l'est dans certaines circonstances (selon les anomalies décelées aux frottis).
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