Cancer du col de l’utérus : le dépistage par frottis reste d’actualité !

La Haute autorité de santé (HAS) œuvre pour que le dépistage du cancer du col de l’utérus devienne organisé, à l’instar des cancers du sein et colorectal. Il suffirait pour cela d’instaurer un frottis tous les trois ans. Cet examen pourrait bientôt être systématique pour toutes les femmes âgées de 25 à 65 ans.

Le cancer du col de l’utérus se dépiste par frottis

Il faut bien comprendre que le cancer du col de l’utérus se développe lentement et que le frottis permet de dépister très tôt les tumeurs, voire les tumeurs précancéreuses, augmentant ou garantissant ainsi une guérison rapide.

Le vaccin contre les papillomavirus protège seulement contre 70% des cancers du col de l’utérus

L’introduction du vaccin contre les papillomavirus dans le calendrier vaccinal ne doit pas faire oublier la réalité de ce cancer : chaque année en France, 3.000 femmes sont touchées par le cancer du col de l’utérus et 1.000 en décèdent.

C’est que le vaccin protège les jeunes femmes à l’entrée de leur vie sexuelle des papillomavirus responsables de 70% des cancers du col de l’utérus. Et de toute façon, le vaccin s’adressant aux adolescentes, il faudra attendre au moins dix ans pour apprécier son efficacité.

En attendant et pour se protéger des 30% de cancers restant, les frottis sont indispensables. Ainsi, vaccinées ou non, toutes les femmes doivent faire un frottis au minimum tous les 3 ans.

Or la réalité est toute autre. Selon la HAS, seules 57% des femmes réalisent régulièrement un frottis, d’où la nécessité de mettre en place un programme de dépistage systématique par frottis pour que toutes les femmes en bénéficient. En pratique, le médecin traitant est bien placé pour rappeler aux femmes la nécessité de cet examen, sinon, c’est un courrier envoyé par l’Assurance maladie qui pourrait inciter les femmes aux frottis réguliers…

A savoir : en 2009, moins d'une jeune fille sur trois a été vaccinée contre les papillomavirus, une proportion très faible pour espérer un réel impact sur les cancers.

En pratique : le vaccin est recommandé à toutes les jeunes filles âgées de 14 ans, avant qu’elles soient exposées au risque d'infection à papillomavirus lors de leurs premières relations sexuelles. Un rattrapage est prévu pour les jeunes filles et jeunes femmes de 15 à 23 ans qui n'auraient pas eu de rapports sexuels ou au plus tard dans l'année suivant le début de leur vie sexuelle.

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Source : Communiqué de la Haute autorité de santé, 15 novembre 2010.