Cancer de la prostate, bonne nouvelle en terme de prévention !
Dans le domaine des pathologies de la prostate, les résultats de deux études devraient donner un coup de pouce, d'une part à la prise en charge de l'adénome de la prostate, et d'autre part à la prévention des cancers prostatiques.
La première étude a porté sur plus de 18.000 patients volontaires sains, de plus de 55 ans. Lors du recrutement, tous les sujets avaient un touché rectal et un taux de PSA normaux. Répartis en deux groupes, les uns recevaient un placebo, tandis que les autres bénéficiaient d'un traitement par finastéride (un inhibiteur de la 5 alpha-réductase - molécule qui a fait la preuve de son efficacité dans la réduction des symptômes de l'adénome de la prostate) à la dose de 5 mg par jour sur une période de cinq ans. Au terme de l'analyse, on constate que le finastéride diminue de 25% le risque de développer un cancer de la prostate. En revanche, les auteurs observent un plus grand nombre de cancers dits sévères (de haut grade), mais dans 98% des cas, ces derniers sont bien localisés et donc accessibles au traitement. Le finastéride semble donc ici prévenir spécifiquement les cancers de bas grade.
La seconde étude porte sur l'adénome de la prostate. Rappelons que cette affection n'est pas cancéreuse. Elle correspond à une augmentation naturelle avec l'âge du volume de la prostate, qui à la longue peut perturber les mictions, puis provoquer des troubles urinaires. Après soixante ans, cette hypertrophie de la prostate touche près de deux hommes sur trois (50% des hommes à 60 ans et 90% des plus de 80 ans).Jusqu'à aujourd'hui, cette affection était traitée à l'aide d'une monothérapie (un seul médicament). Or un nouvel essai confirme l'avantage d'une association de deux spécialités pharmaceutiques : inhibiteur de la 5 alpha-réductase (finastéride) + alpha-bloquant. Plus de 3.000 patients atteints d'un adénome de prostate ont participé à cette démonstration. Certains recevaient l'association médicamenteuse, d'autres le finastéride seul ou l'alpha-bloquant seul. Quatre ans et demi plus tard, la bithérapie s'est révélée la plus efficace pour réduire la progression de l'hypertrophie prostatique, mais également pour freiner l'aggravation des symptômes.
C'est la première fois que l'effet bénéfique de cette association est démontré. Des études très similaires avaient été menées antérieurement, mais leurs résultats négatifs étaient certainement en relation avec la durée trop courte des expérimentations (un an au maximum). L'effet de la bithérapie, particulièrement du finastéride, nécessite donc la mise en place d'un traitement au long cours.
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