Encore trop peu de volontaires à la mammographie de dépistage du cancer du sein
Pour rappel, ce programme permet aux femmes de 50 à 74 ans de bénéficier, tous les deux ans, d'une mammographie de dépistage prise en charge à 100 % par l'Assurance-maladie. L'InVS (institut de veille sanitaire) communique les résultats liés au dépistage organisé du cancer du sein en France. Le taux de participation est passé de 49,7 % de la population ciblée en 2006 à 53 % en 2009, ce taux est encore insuffisant pour réduire de façon significative la mortalité par cancer du sein en France. Si 7 femmes sur 10 participaient à ce dépistage, les experts de santé publique estiment que l'on aurait une réduction de mortalité, liée à cette maladie, de l'ordre de 25 %. En 2006, 2007 et 2008, seul le département de la Haute-Vienne a dépassé le seuil fatidique des 70 %. Il ressort des statistiques que l'Ile de France et la Corse ne dépassent pas les 40 % de participantes volontaires !
Des espoirs thérapeutiques
La prévention est une chose à ne pas négliger, la recherche fondamentale et les progrès de la médecine en sont une autre. De ce côté, fort heureusement, on progresse. Outre la chirurgie, la chimiothérapie a fait des progrès considérables en 15 ans. L'introduction au début des années 90 du Taxotère, un médicament qui bloque la multiplication cellulaire a marqué un premier progrès spectaculaire. Mais l'arrivée récente des thérapies ciblées présentées au 43e congrès de l'American Society of Clinical Oncology a marqué une nouvelle révolution. Comme leur nom l'indique, elles s'attaquent à des cibles étroites, les cellules malignes pour les détruire, ou de l'un de leurs sites récepteurs. Le mécanisme induit par les thérapies ciblées peut amener les cellules malignes à se détruire en rétablissant le mécanisme de mort cellulaire (l'apoptose) ou encore de les affamer en les empêchant de provoquer la formation de vaisseaux sanguins, indispensables à leur survie, c'est le contrôle de la néo-angiogénèse. Une autre arme efficace est l'utilisation des anticorps monoclonaux, qui se fixent sur les cellules tumorales et les empêchent de provoquer la formation de métastases. Aujourd'hui, les traitements reposent sur des combinaisons complexes associant plusieurs de ces armes. Le professeur Xavier Pivot, du C.H.U. de Besançon, estime 'qu'avec des traitements bien conduits, nous obtenons aujourd'hui 80 % de guérisons vraies, alors qu'avec les traitements locaux du cancer, on ne dépassait pas 20 % de survie sur cinq ans à cause des métastases'.
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