Chikungunya : cet été, le risque d’épidémie est réel
47 cas de chikungunya recensés en France métropolitaine
Si l’Institut de veille sanitaire (InVS) met en garde contre un risque d’épidémie de chikungunya en France métropolitaine, c’est que les moustiques tigres (Aedes albopictus), vecteurs du virus du chikungunya, sont très actifs en été et qu’ils sont déjà implantés dans de nombreuses régions : 18 départements du sud de la France sont placés en vigilance rouge, 11 en vigilance orange et 52 sous surveillance.
Actuellement, 47 cas de chikungunya ont été recensés en France métropolitaine, mais tous sont des cas d’importation, c’est-à-dire survenus chez des personnes ayant séjourné préalablement aux Antilles, départements d’Outre-mer où sévit actuellement une épidémie de chikungunya. En Martinique, 8 % de la population serait touchée, avec près de 32.000 cas suspects depuis décembre dernier et 7 % en Guadeloupe avec plus de 28.000 cas.
Favorisée par les séjours touristiques dans les deux sens, une épidémie pourrait aussi se déclarer dès cet été en métropole. Cette hypothèse n’est pas farfelue. Rappelons qu’une mini-épidémie s’est déclarée dans le nord-est de l’Italie en 2006-2007 sur ce modèle, où 300 cas ont été détectés.
Se protéger des piqûres de moustiques
En pratique, la prévention repose sur la protection contre les piqûres de moustiques. Ainsi, en métropole aussi, il convient de se prémunir des moustiques tigres en éliminant les eaux stagnantes, et en se protégeant de leurs piqûres : utilisation d’une moustiquaire, répulsifs, diffuseurs…
Le chikungunya est une maladie qui entraîne de fortes fièvres, d’importantes douleurs articulaires, des courbatures et qui peut se révéler fatale chez les personnes affaiblies. Aux Antilles, 13 personnes sont décédées du chikungunya.
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