Contre les apnées du sommeil, un stimulateur implantable
Le traitement des apnées du sommeil est contraignant
Le syndrome d’apnées du sommeil est une affection très fréquente qui concerne 2 à 4 % de la population adulte. Il se caractérise par de multiples arrêts respiratoires entrecoupés par une reprise bruyante de la respiration souvent à l’origine d’un ronflement. Ces pauses respiratoires de plusieurs secondes (bruyantes et inquiétantes pour le conjoint), altèrent le sommeil et sont à l’origine d’une somnolence diurne excessive qui perturbe la qualité de vie et augmente le risque d’accidents (domestiques, professionnels, au volant). Mais le syndrome d’apnées du sommeil augmente aussi le risque de maladies cardiovasculaires. Ces conséquences imposent la mise en place d’un traitement. Le traitement de première intention repose sur la pression positive continue qui impose de porter un masque la nuit, masque qui, relié à un compresseur, insuffle de l’air afin de maintenir les voies aériennes supérieures ouvertes. Ce traitement étant contraignant, certains patients peuvent recourir à une orthèse, sorte de protège-dents qui permet une avancée mandibulaire, facilitant ainsi le passage de l’air.
Un nouveau traitement disponible outre-Atlantique
Aux États-Unis, des patients vont pouvoir utiliser un 3e type de traitement : un implant, sorte de pacemaker qui stimule électriquement le nerf hypoglosse, le nerf moteur de la langue. Cette dernière est projetée vers l’avant, laissant davantage d'espace à la circulation de l'air. Cet implant mis au point par Inspire Medical Systems, basé à Minneapolis, et qui vient d’être autorisé par l'Agence américaine des médicaments (FDA), se place sous la peau en haut de la poitrine. Le patient l’active via une télécommande, le soir au coucher et l’éteint le matin à son réveil.
Selon une étude publiée dans le New England Journal of Medicine, ce dispositif implantable permettrait de réduire de 68 % les symptômes d'apnées du sommeil.
Si l’usage de cet implant se révèle satisfaisant, il se pourrait qu’il soit aussi un jour disponible en France pour certains patients…
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