Contre le cancer de la prostate ? La grenade !
Chez la souris également, des chercheurs ont montré récemment que la grenade, petit fruit rouge orangé originaire de la Méditerranée, pouvait contribuer à prévenir les maladies cardiovasculaires. Cet effet proviendrait d'une action antioxydante, similaire à celle du vin et du thé vert. En empêchant le dépôt de graisses sur les parois des artères, la grenade inhiberait la progression de l'athérosclérose.Concernant le cancer de la prostate, les études ont initialement été menées in vitro, à partir de cultures de cellules tumorales. Après avoir ajouté des extraits de grenade, les auteurs constatent une inhibition de la croissance des cellules cancéreuses et une baisse de leur viabilité. Ce phénomène est d'autant plus important que la dose de grenade était élevée. Les recherches se sont poursuivies in vivo cette fois, chez des souris, auxquelles des cellules de cancer de la prostate ont été implantées. Avec une alimentation normale, les souris développent au bout d'une semaine de petites tumeurs. En revanche, une supplémentation en extraits de grenade ralentit la croissance tumorale de façon dose dépendante : les tumeurs apparaissent plus tardivement et sont moins grosses. La survie des animaux est également plus longue : 31 jours dans le groupe témoin, 39 jours avec une faible dose de grenade (0,1% de la boisson) et 47 jours pour la dose plus élevée (0,2%). Simultanément, le taux de PSA (antigène prostatique spécifique) diminuait chez les animaux qui avaient reçu une complémentation en jus de grenade.La grenade est une source importante de composés phénoliques et de tanins hydrolysables. Ces éléments lui confèrent une puissante action antioxydante et anti-inflammatoire. Des travaux ont d'ailleurs déjà estimé que l'action antioxydante de la grenade est supérieure à celle du vin rouge ou du thé vert.En conclusion, des études préliminaires suggèrent que ce fruit pourrait, chez l'homme aussi, retarder la progression d'un cancer de la prostate, prolonger la vie et donc la qualité de vie. Reste à le vérifier, à déterminer quel est le ou les composés responsables de cette action anti-cancer, leur mode d'action et la dose active.
Rappel sur le dépistage du cancer de la prostate
De 50 à 75 ans un dépistage annuel est recommandé : dosage du PSA et toucher rectal. A partir de 45 ans en cas d'antécédents familiaux et d'origine africaine ou antillaise.Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez l'homme de plus de 50 ans, avant le cancer du poumon. En France, 30.000 nouveaux cas par an sont diagnostiqués, tandis que 10.000 hommes en meurent car dépistés trop tard pour être soignés
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