Déclaré mort, un homme se met à ronfler juste avant son autopsie
Qui aurait cru qu'un ronflement pouvait sauver des vies ? C'est pourtant ce qui a épargné à Gonzalo Montoya Jiménez la douloureuse expérience d'une autopsie de son vivant. Déclaré mort par trois médecins légistes, l'Espagnol a été hospitalisé in extremis, raconte le journal espagnol La Voz de Asturias.
L'homme, détenu dans une prison au nord de l'Espagne, a été retrouvé inconscient dans sa cellule le 7 janvier dernier. Une fois son décès prononcé, il est transporté jusqu'à la morgue d'Oviedo. Les circonstances de sa mort doivent y être éclaircies par une autopsie. Le corps est donc préparé, la peinture posée pour guider le scalper du médecin légiste.
Sauf que Gonzalo Montoya Jiménez est en vie. Et pour le prouver, un ronflement s'échappe de sa cage thoracique. Face à ce signe manifeste, les légistes font machine arrière. Le détenu est transporté à l'hôpital le plus proche, où il est placé en soins intensifs. Ce n'est que 24 heures après cette folle aventure que l'homme reprend connaissance.
Des erreurs rares mais spectaculaires
Avertis de cette erreur, les proches du détenu soulignent que Gonzalo Montoya Jiménez souffre d'épilepsie. Il est sous traitement, mais son emprisonnement l'empêche de prendre ses cachets à heure fixe. Cela pourrait avoir déstabilisé l'homme, et provoqué une crise.
Dans de rares cas, une crise d'épilepsie peut provoquer une catalepsie, qui plonge alors dans un état proche de la mort. D'illustres personnages ont souffert de telles manifestations, comme le poète italien Pétrarque.
Les erreurs de diagnostic de ce type restent, heureusement, assez rares. Mais elles sont spectaculaires. En 2012, une femme de 87 ans s'est ainsi réveillée au funérarium de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine).
Une autre nonagénaire a dû passer une demi-journée à la morgue avant d'être découverte par des membres du personnel. On imagine bien leur surprise – et sans doute leur terreur – lorsqu'ils ont vu un corps bouger.
Mais l'erreur la plus lourde de conséquences s'est produite en 2007 au Venezuela. Un homme victime d'un accident de la route s'est réveillé… au cours de son autopsie. La première incision a attiré l'attention des légistes et du malheureux patient.
Des critères précis
En France, comme dans de nombreux pays, seul un médecin est habilité à prononcer le décès d'un individu. Il s'appuie, pour cela, sur plusieurs critères. La mort peut être due à deux phénomènes : un arrêt définitif du cœur ou une mort cérébrale – ce qui signifie que l'activité neurologique a cessé.
Mais il arrive que certaines maladies ou certaines causes fassent penser à un décès alors que le patient est encore en vie. En cas d'hypothermie, par exemple, le système ralentit progressivement. La fréquence cardiaque, la respiration et même les muscles sont très lents. De même, les tentatives de suicide par médicament peuvent produire des signes ressemblant à la mort.
Les médecins sont généralement bien informés de ces situations et se montrent plus attentif. En cas d'hypothermie, le décès ne peut être prononcé qu'après réchauffement du corps en milieu hospitalier.
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