Douleur chronique : les laissés pour compte
Près de 4.800 personnes déclarant souffrir de douleur depuis plus de 6 mois ont répondu à un questionnaire détaillé.La Norvège, la Pologne et l'Italie sont les trois pays européens qui comptent le plus de patients atteints de douleur chronique (respectivement 30%, 27% et 26%). Les moins concernés sont les Irlandais, les Anglais et les Espagnols (13%, 13% et 11%).
Les patients les plus touchés ont entre 31 et 60 ans et dans 56% des cas se sont des femmes. La durée moyenne de l'épisode douloureux est de 7 ans (5,7 ans en France), avec des effets dramatiques sur la vie familiale, professionnelle et sociale. Pour 21%, la douleur a même générée une dépression.Le plus souvent, les douleurs sont associées à :
- des dorsalgies (44%) ;
- aux articulations et à l'arthrose (31%) ;
- aux disques intervertébraux (15%) ;
- aux migraines et céphalées (15%) ;
- celles liées au cancer n'étant citées que par 3% des patients.
Une prise en charge insuffisante
Deux tiers sont résignés et considèrent cette douleur comme faisant partie de leur maladie. Ainsi, nombre d'entre eux ne se traitent pas ou ont stoppé leur traitement. Généralement, les patients utilisent des anti-inflammatoires (45%), viennent ensuite l'aspirine puis les opioïdes et le paracétamol. En France, l'ordre est différent : paracétamol (38%), aspirine (25%), anti-inflammatoires (19%) et opioïdes (4%). Un ordre adéquat qui tient compte de la puissance progressive des antalgiques.Selon cette enquête, il s'avère également que « la question de la douleur ne soit que très rarement abordée spontanément par les médecins généralistes ». Parallèlement, « un patient sur cinq pense que son médecin ne sait pas traiter sa douleur chronique ou qu'il préfère prendre en charge en priorité sa maladie ».
Il semblerait que malgré les avancées dans ce domaine, les médicaments spécifiques dirigés contre la douleur chronique ne soient pas suffisamment utilisés pour soulager les patients.
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