Quid des anti-TNF alpha ?
Les anti-TNF alpha sont donc des médicaments plus efficaces, mais aussi plus difficiles à manier et c’est tout le dilemme du rapport bénéfice / risque que les médecins doivent évaluer et expliquer à leurs patients.
Outre qu’ils sont plus dangereux, les anti-TNF alpha sont aussi beaucoup plus chers, jusqu’à 100 fois plus cher. Autrement dit, un traitement par BUTAZOLIDINE qui coûtait 150 € par an sera de facto remplacé, faute d’alternative, par un traitement par anti-TNF alpha coûtant 15.000 € par an. Pour 5.000 patients, cela fait un surcoût de plus de 50 millions d’euros.
Que reproche t-on à la BURAZOLIDINE ?
On ne comprend pas bien ce qui a motivé le refus de la commission de transparence de renouveler le remboursement de la BUTAZOLIDINE. Les motifs invoqués sont :
- L’absence de nouvelle étude clinique. On ne va quand même pas reprocher au laboratoire Novartis, inventeur de la molécule, de ne plus faire d’étude clinique sur un vieux médicament qui ne lui rapporte pratiquement rien.
- L’existence d’une complication grave avec la BUTAZOLIDINE, l’agranulocytose ou destruction de certains globules blancs. Mais là, c’est une arlésienne : si quelques cas ont pu être déclarés, la très grande majorité des rhumatologues prescrivant la BUTAZOLIDINE n’en n’ont jamais vus de toute leur carrière. En revanche, ils voient régulièrement les complications infectieuses des anti-TNF alpha.
Que faire à partir de ce constat ?
À partir de ce constat, on ne peut que conseiller aux patients de soutenir les rhumatologues qui vont monter au front pour défendre la BUTAZOLIDINE. Ils avaient déjà obtenu son maintien en 2008 lorsque le laboratoire Novartis avait envisagé l’arrêt de sa production. Un article du Monde de juin 2008 avait notamment soutenu leur cause. Espérons qu’ils arriveront à se faire entendre des autorités au nom des 5.000 patients qui en ont vraiment besoin.
Source : www.has-sante.fr
Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de E-sante.
Votre adresse mail est collectée par E-sante.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.