Dyslexie : savoir pour dépister à temps
« Wagnon » à la place d'oignon, « bomylette » au lieu de mobylette, ou encore « babado » pour lavabo, la dyslexie touche 5 à 6% des enfants. Mais rien n'est perdu, si ce trouble est rapidement dépisté. En revanche, en l'absence de diagnostic, les conséquences peuvent être très lourdes. Et c'est vrai, les symptômes ne sont pas faciles à repérer.
Pour comprendre ce handicap face aux mécanismes de la lecture, un film d'une heure a été réalisé par Jean Vercoutère*, à destination des parents, des enseignants et des professionnels de santé, et auquel de nombreux spécialistes, praticiens et chercheurs ont participé. Il ne s'agit pas d'un reportage. C'est l'histoire de Dylan, élève de CE2, sur le chemin du diagnostic, et de Louis sur le chemin de la prise en charge scolaire et médicale.
Quand s'inquiéter ?
Etant donné que la dyslexie est un trouble spécifique du langage écrit, on ne peut la diagnostiquer réellement qu'après un échec de la lecture, c'est-à-dire au cours de la seconde année apprentissage (petite ou moyenne section de maternelle). Certains signes doivent donner l'alerte :
- Votre enfant a un esprit vif, brillant à l'oral, curieux de tout, mais peine à lire au-delà des premiers mois d'apprentissage. Il y a un décalage entre son faible niveau de lecture et en orthographe et ses compétences dans les autres matières, et entre la richesse de ses idées et la pauvreté de son expression écrite.
- Dès qu'il s'agit de lire, d'écrire ou de comprendre au moyen de la lecture, il est lent, voire très lent, à croire qu'il est paresseux.
- Lorsqu'il lit ou écrit, il fait des confusions, des répétitions, des substitutions, des inversions des omissions de lettres, de syllabes, de mots et/ou de chiffres.
- Il a du mal à soutenir son attention, à retenir des noms propres, des leçons ou des poésies.
- Il se repère mal dans l'espace et dans le temps.
- Il rencontre des difficultés pour écrire, même en copiant. Son écriture est souvent illisible ou irrégulière.
- Il peut être ambidextre (utilisation indifférente de la main gauche ou droite pour écrire, dessiner ).
- Ses erreurs se multiplient sous l'effet de la fatigue ou du stress.
- Il a changé de comportement depuis son entrée à la « grande école » : il est plus émotif, plus anxieux.
Etant donné que la dyslexie est un trouble spécifique du langage écrit, on ne peut la diagnostiquer réellement qu'après un échec de la lecture, c'est-à-dire au cours de la seconde année apprentissage (petite ou moyenne section de maternelle). Certains signes doivent donner l'alerte :
Conseils aux parents
- N'attendez pas pour consulter en espérant que ça s'arrange spontanément et n'écoutez pas ceux qui banalisent le phénomène : « le déclic va se faire », « il faut lui laisser le temps », etc.
- Ne grondez pas votre enfant, ce n'est pas une question de paresse ou d'inattention. Vous risquez de développer chez lui un sentiment de honte ou une perte de confiance en soi.
- Inversement, rassurez-le en lui prouvant qu'il n'est pas bête et en lui expliquant qu'avec de l'aide, il va surmonter cet obstacle.
- Acceptez qu'il ait besoin de plus de temps que d'autres pour lire et écrire et qu'il ne puisse soutenir longtemps son attention.
- Aidez-le à lire en choisissant des livres adaptés à ses centres d'intérêt et faites de la lecture à deux.
- Facilitez son travail quotidien en corrigeant par exemple son cahier de texte.
- Aidez-le à utiliser sa mémoire en lui demandant d'épeler des mots, mettez en place des compensations comme l'écriture sur ordinateur, relancez souvent son attention.
* « Dyslexie, le Mal des mots » (52'), de Jean Vercoutère, Mosaïque films, le 3 mars 2005 à 15h45 sur France 5, puis le 10 mars à 22h sur câble et satellite.
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