Enfant 6-10 ans
Prévenir les troubles du langage, visuels et auditifs
Connaître et prévenir les troubles du langage :
La maîtrise de la langue orale et écrite constitue l'enjeu central de toute scolarité. Il est donc important de s'assurer que le jeune enfant, élève du primaire, ne soit pas pénalisé dans son apprentissage par un éventuel trouble du langage.
Bégaiement, articulation difficile, dysphasie, dyslexie... En France, 4 à 5 % des enfants sont concernés par les troubles du langage écrit et 1 % ont des troubles du langage oral.
Qu'elles soient légères ou sévères, ces difficultés laissent souvent les parents démunis et angoissés face à des conséquences qui peuvent être négatives pour l'équilibre de leur progéniture : problèmes relationnels, mauvais résultats scolaires, isolement...
Pourtant, une rééducation adaptée peut désormais améliorer considérablement ces troubles, voire les guérir complètement quand les traitements sont entrepris suffisamment tôt.
D'où l'intérêt d'un diagnostic précoce...
Les différents troubles du langage :
Les anomalies du langage oral ou écrit peuvent prendre différents formes :
- les troubles de l'articulation : courants chez les enfants, ceux-ci concernent la production de certains sons (notamment f, v, s, ch, z, j). Les causes sont diverses : immaturité psychologique, mauvaise audition, perception défectueuse des sons (et donc difficulté à les reproduire correctement), maladresses motrices de la zone linguo-buccale. La rééducation de ce trouble (consultation chez un orthophoniste, psychothérapie...) dépend de ses causes mais est généralement de courte durée si l'on intervient rapidement.
- les retards de parole : ils se manifestent par des altérations de mots ou de syllabes dans la construction des phrases, rendant celles-ci difficilement compréhensibles. L'enfant fonctionne alors par remplacement (ex.'ch' par 'k'), par ellipses (ex.'peurer ' pour 'pleurer') ou assimilation (' chèveu ' pour ' séche-cheveux '). La rééducation précoce de ce trouble grâce à l'orthophonie permet d'éviter qu'il ait des incidences sur la socialisation et la scolarisation de l'enfant.
- le bégaiement : affectant 1 % de la population francaise, soit 600 000 personnes (trois garcons pour une fille), ce trouble se caractérise par une perturbation du rythme de la parole où des blocages des cordes vocales, des crispations des mâchoires et des lèvres provoquent des explosions de voyelles et de consonnes en début de mot et des répétitions de certaines syllabes. Pour aider l'individu à dépasser ces difficultés, la rééducation s'appuie le plus souvent sur des techniques de relaxation et sur des psychothérapies.
- la dysphasie : elle correspond, chez l'enfant, à une altération et à un retard important du langage, marqués par une insuffisance de l'articulation, des difficultés dans la différenciation des sons et une mauvaise intégration des structures grammaticales et sémantiques de la langue. La guérison de ce trouble nécessite une prise en charge pluridisciplinaire faisant intervenir orthophoniste, psychomotricien, psychologue ou pédopsychiatre.
- la dyslexie : selon les statistiques, ce trouble du langage écrit toucherait 8 à 10 % des enfants scolarisés, soit 2 à 3 élèves dans chaque classe. Ce trouble relève d'une rééducation orthophonique par le biais de la lecture de textes, à laquelle on associe souvent des séances de psychomotricité permettant de développer chez l'enfant une meilleure conscience corporelle.
Le rôle des parents dans la prévention
Si la rééducation est primordiale dans le traitement des troubles du langage, le rôle des parents est essentiel pour un diagnostic précoce. Leur vigilance peut, en effet, permettre de repérer très tôt les signes d'une pathologie. Ainsi, une visite chez les médecins s'impose dès les premiers doutes pour s'assurer que les capacités psychiques de l'enfant sont normales et que ses capacités sensorielles (vue, ouïe) sont intactes.
Surveiller l'audition et la vue :
Audition et vue sont essentiels au développement de l'enfant. Il faut être vigilant et signaler la moindre insuffisance :
- Faire contrôler l'audition et la vue (acuité visuelle) et d'une manière générale au moindre doute.
- Faire porter des lunettes de soleil par forte luminosité.
L'hygiène dentaire
Les dents sont la cible favorite des caries. Il faut donc tout faire pour les garder saines. Même chose pour les dents de lait qui préparent le terrain des dents définitives. Attention spécifiquement à la période où l'enfant perd ses dents de lait alors que les dents définitives poussent. L'enfant a alors du mal à se brosser les dents (dents qui bougent et qui font mal, trous suite à la perte d'une dent de lait et dents mal alignées rendant le brossage difficile).
A savoir sur la carie dentaire : La carie dentaire est une maladie infectieuse qui affecte les tissus durs de la dent. Si l'on néglige de se laver les dents pendant plus de 24 heures, il apparaîtra une couche jaunâtre, appelée plaque dentaire ; celle-ci contient des bactéries qui transforment les sucres ingérés pour former un acide, responsable de la décalcification des tissus durs de la dent. À noter que les caries se développent plus rapidement chez les enfants que chez les adultes. La carie seule ne cause pas de douleur. Elle expose la pulpe de la dent aux irritations et provoque une sensibilité à certains stimuli. En outre, elle atteint les tissus durs à différents niveaux (émail, dentine, pulpe dentaire).
Quelles sont les causes d'une carie dentaire ? Plusieurs facteurs sont à l'origine de la carie dentaire :
- des sucres ingérés fréquemment. La fréquence des sucres ingérés est plus importante que la quantité elle-même. Plus l'on en consomme souvent, plus on maintient un taux d'acidité élevé, accélérant ainsi la décalcification de l'émail. Les sucres purs (bonbons, chocolat, etc.) sont plus dommageables que les sucres naturels (fruits).
- un manque d'hygiène. Il est important d'enlever la plaque dentaire au moins une fois par jour pour éviter que les bactéries ne transforment le sucre en acide.
- une mauvaise qualité de l'émail. La qualité de l'émail varie d'une personne à l'autre, ou même d'une famille à l'autre. Plus l'émail est dur, plus les dents sont protégées. Comment prévenir au maximum la formation de carie ?
- Éviter les aliments sucrés entre les repas. Mieux vaut les manger au dessert afin d'éviter l'augmentation continuelle du taux d'acidité.
- Manger du fromage après les repas. Un morceau de fromage neutralisera l'acidité buccale, enrayant ainsi le processus de la carie.
- Se brosser les dents efficacement. C'est primordial pour l'hygiène dentaire. Si le brossage des dents est fait correctement, la plaque dentaire est supprimée sans problème. Un brossage efficace doit durer au moins deux minutes. Il faut tourner les soies de la brosse à un angle de 45 degrés à la jonction des dents et des gencives, et exercer de petits mouvements circulaires en ne touchant qu'une ou deux dents à la fois. Ne pas oublier les dents du fond et la partie postérieure des dents : la plaque a tendance à s'y accumuler. Combien de fois par jour ? Deux brossages bien faits le matin après le petit déjeuner et le soir au coucher peuvent suffire à éliminer la plaque dentaire qui s'accumule durant la journée. Au mieux, un brossage après le repas du midi permet après le repas d'enlever les débris d'aliments.
- Bien choisir une brosse à dents adaptée à l'enfant. Choisissez une brosse à dents de type "medium ou souple" spécial enfant qui rendra le brossage plus efficace, d'autant plus que les enfants ont rarement des problèmes de gencives. Changez la brosse à dents tous les trois mois, afin que les poils conservent une certaine résistance, et rincez-la toujours à l'eau froide.
- Choisir un bon dentifrice. Demandez conseil à votre dentiste ou à votre pharmacien sur ce sujet.
- Prévenir les caries avec des scellants. Le dentiste peut appliquer des scellants sur les dents permanentes des enfants. Faits de résine transparente, les scellants sont placés dans les sillons, très sensibles à la carie. C'est une prévention extrêmement efficace. Le scellement des sillons est réalisé sur les quatre premières molaires définitives à l'âge de 7 ans. Cet acte pris en charge par la Sécurité Sociale, sans dépassement d'honoraire possible du chirurgien dentiste.
- Emmener régulièrement votre enfant chez le dentiste (une à deux fois par an). En fonction de cette visite, le dentiste vous orientera peut-être vers un orthodontiste, s'il note des anomalies de positionnement des dents ou de la mâchoire.
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