Enfant 6-10 ans
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La prévention de l'obésité

L'obésité de l'enfant est une maladie sérieuse qui s'installe très progressivement, à tel point qu'au début, elle ne se voit pas. La prise de conscience étant souvent trop tardive, il est essentiel de suivre la courbe de corpulence de l'enfant, notamment à la recherche d'un rebond d'adiposité précoce, avant 6 ans. Il faut rappeler que l'obésité entraîne à l'âge adulte de nombreuses maladies, notamment cardiaques, hypertension, diabète, arthrose, etc.

En France, un enfant sur six est touché par l'obésité, soit deux fois plus qu'il y a dix ans. Au-delà des problèmes psychologiques qu'elle entraîne, l'obésité de l'enfant peut réduire en moyenne l'espérance de vie de 13 ans. Le risque de pathologies induites est considérablement accru : deux tiers des enfants atteint d'obésité le resteront à l'âge adulte avec un risque de complications cardiovasculaires multiplié par trois, de diabète multiplié par neuf, de problèmes orthopédiques, mais avec aussi un retentissement psychosocial très important...

Au début, l'obésité ne se voit pas... Le diagnotic de l'obésité infantile est malheureusement souvent tardif, les parents ne prenant pas conscience assez tôt des premières rondeurs, puis du surpoids de leur enfant. On ne devient pas obèse du jour au lendemain. La prise de poids est le plus souvent extrêmement progressive, si bien que la plupart du temps on ne s'en rend pas compte au début. C'est ainsi qu'une obésité débutante passe souvent trop inapercue aux yeux de l'entourage. Les pédiatres rappellent donc la nécessité d'optimiser le suivi régulier de la courbe de corpulence, dès la petite enfance. Il est important de rappeler que certaines obésités s'installent très tôt, entre 2 et 6 ans. Le tracé de la courbe de corpulence permet de repérer les enfants à risque et notamment la survenue d'un rebond de corpulence trop précoce, c'est-à-dire avant l'âge de 6 ans, contre 6-7 ans normalement.

L'obésité infantile : une maladie environnementale sur des terrains génétiquement prédisposés L'environnement fait partie des facteurs explicatifs de la croissance de l'obésité : sédentarité, accès facile et permanent à une alimentation énergétique. Mais l'hérédité joue également un rôle important : le risque de devenir obèse est multiplié par quatre chez les enfants dont un des parents est obèse et par huit lorsque les deux parents sont obèses. Face à de telles prédispositions, il est essentiel de redoubler de vigilance dans ces familles, en termes d'éducation et de rythme de vie, et ce, de facon très précoce, parfois dès la grossesse...

Comment prévenir l'obésité chez l'enfant ? La prévention doit commencer dès la plus jeune enfance :

  • Ne pas donner goût aux boissons sucrées.
  • Réserver sucreries et grignotages pour les moments exceptionnels.
  • Habituer l'enfant à des horaires de repas stables. Eviter tout apport alimentaire ou sucré entre les repas.
  • Proposer légumes, fruits et laitages tous les jours et du poisson 2 à 3 fois par semaine.
  • Eviter les excès de graisses d'origines animales, notamment contenues dans les sauces, les charcuteries, le beurre, les fromages, les pâtisseries.
  • Saler peu les aliments et ne pas mettre de salière à table, ni de sauces préparées. Bien entendu, ces conseils doivent aussi s'appliquer à la cantine et il est important de s'informer sur les menus et éventuellement d'agir de concert avec d'autres parents si les menus proposés ne respectent pas ces règles diététiques de base. Il est aussi important :
  • d'organiser des sorties en plein air avec possibilité de courir. Donner goût à l'activité physique.
  • de limiter les loisirs passifs : télévision, ordinateur, jeux vidéos.

Les vaccinations et le suivi de santé

Les vaccinations de l'enfant :

A 6 ans, deux vaccinations sont à effectuer :

  • Diphtérie, Tétanos, Poliomyélite (Rappel)
  • Rougeole, Oreillons, Rubéole (ROR) : rattrapage si non fait. Source : Haut comité pour la santé publique, 2007. A noter que la consultation pour les vaccinations doit faire l'objet d'un examen clinique complet, avec mesure de la tension artérielle, contrôle de la vue et de l'audition, et évaluation du développement psychomoteur.

Après 6 ans, si les vaccinations ont correctement été effectuées, il n'y a pas de vaccination à prévoir entre 7 et 10 ans. A défaut, il faut organiser le rattrapage avec son pédiatre ou son médecin traitant.

Le suivi médical de l'enfant : Un bon suivi médical permet d'éviter la grande majorité des problèmes de santé. A chaque consultation, l'examen clinique doit être complet (mesure de la tension artérielle, contrôle de la vue et de l'audition...).

Le nez, les bronches et les allergies : la présence d'un écoulement nasal fréquent ou régulier ou d'une obstruction nasale chronique doit faire évoquer la possibilité d'une allergie respiratoire ou d'un asthme. Une toux après l'effort ou le rire, ou lors d'une exposition à la fumée de tabac doit faire penser à une hyperactivité bronchique associée à un asthme. De même des symptômes d'urticaire aiguë ou d'asthme après l'ingestion de certains aliments doivent faire suspecter une allergie alimentaire (lait de vache, poisson, arachide, soja, blé, etc.).

Le dos : le médecin contrôle la courbure du dos à chaque consultation et au moins une fois par an. En cas d'attitude scoliotique (tendance à mal se tenir, mais sans conséquence sur la croissance), il donnera des conseils de maintien. En cas de scoliose confirmée, c'est-à-dire de déformation réelle de la colonne vertébrale, il proposera un traitement spécifique. Il est important de stopper l'évolution de la scoliose pendant la croissance et la phase de puberté.

La peau : le soleil peut nuire à la peau en favorisant les cancers cutanés (mélanomes). Il ne faut donc pas en abuser :

  • Utiliser des produits de protection solaire d'indice élevé et faire porter un chapeau. L'équiper pour chaque sortie scolaire.
  • Eviter l'exposition prolongée non protégée notamment en cas de phototype particulier (peau claire, yeux clairs, cheveux clairs ou roux).
  • Consulter un dermatologue si vous notez un grain de beauté ou un bouton noir suspect.

Quand consulter : Il faut consulter si l'enfant présente des symptômes persistants :

  • température supérieure à 38°C,
  • diarrhée (selles brutalement liquides et fréquentes),
  • douleur abdominale,
  • rhinorrhée (mouchage abondant),
  • douleur à la gorge ou aux oreilles (otite, angine)
  • toux,
  • troubles du sommeil. D'autres signes d'alertes sont à connaître pour une consultation rapide :
  • gêne pour respirer,
  • urticaire (éruption avec grattage important),
  • mal de tête important,
  • vomissements (plus d'une fois),
  • mal de ventre avec abdomen très douloureux,
  • brûlure en urinant,
  • pâleur, bleuissement ou malaises.
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