Examens gynécologiques : des gants pour mieux visualiser le col de l’utérus
Les examens pelviens sont des éléments indispensables du soin gynécologique et sont pratiqués pour dépister certaines maladies comme le cancer du col de l’utérus. “À l'échelle mondiale, le cancer du col de l'utérus est le quatrième cancer le plus fréquent chez les femmes, avec environ 604 000 nouveaux cas en 2020”, indique l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
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Malheureusement, les examens pelviens sont parfois compliqués à réaliser pour les médecins et difficiles à supporter pour les patientes. Depuis les débuts de la gynécologie, les médecins ont du mal à conduire leurs analyses à cause, parfois, des parois latérales vaginales qui peuvent “tomber” pendant l’examen pelvien.
Les examens pelviens sont faits à l’aide d’un spéculum, qui se compose d’une poignée et de deux “lames”. Celles-ci s’ouvrent (comme une paire de ciseaux) vers le haut et vers le bas afin de repousser les parois vaginales du haut et du bas. Cependant, il n’existe pas de mécanisme pour repousser les parois vaginales latérales, et celles-ci se gonflent vers l’intérieur. Cette complication peut entraîner un inconfort significatif chez la patiente, mais aussi de mauvais diagnostics.
Partant de ce constat, le docteur américain Rahul Yerrabelli et son équipe ont voulu trouver une solution. Leur étude a été publiée dans la revue de référence PLOS One le 26 septembre 2023. “Bien que les spécialistes se soient concentrés sur la création de meilleurs spéculums, ceux-ci ne sont pas encore beaucoup utilisés. Nous avons voulu nous concentrer sur le spéculum traditionnel et sur une solution qui pourrait être utilisée facilement”, a réagi Rahul Yerrabelli dans un communiqué de presse.
Examen pelvien : le gant en nitrile, meilleure gaine à poser sur le spéculum
Actuellement, les gynécologues placent un gant médical ou un préservatif sur le spéculum, mais aucune étude scientifique à comité de lecture n’a comparé ces deux façons de faire. Les chercheurs américains ont, pour leur part, utilisé un brassard de pression artérielle afin d’évaluer la pression que peut supporter un spéculum. Ils ont ainsi recouvert le spéculum d’un gant ou d’un préservatif et récolté des images afin de voir quel type de gaine était le plus efficace pour éviter aux parois vaginales latérales de s’effondrer.
“Nous avons été surpris de découvrir lors de notre expérimentation que les préservatifs ne sont pas utiles (ce qui ne signifie pas qu’ils ne peuvent pas être utiles à l’hôpital). Les gants en nitrile étaient plus efficaces ; ils pouvaient empêcher l’effondrement des parois sans restreindre le spéculum dans ses mouvements”, commente le docteur Rahul Yerrabelli.
“On trouve toujours ces gants dans les salles d’examen et ils font partie de la pratique quotidienne de la médecine, cette solution simple est donc accessible dans n’importe quel contexte clinique”, conclut une des autrices de l’étude parue dans PLOS One, la professeure de science mécanique et d’ingénierie Amy Wagoner Johnson.
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