Femmes séropositives : troquer le sein contre le biberon
S'il reste un moment exceptionnel dans la vie d'une mère et de son bébé, l'allaitement n'en fait pas moins courir un risque de contamination à l'enfant lorsque la mère est contaminée par le virus du Sida. Dans les pays en voie de développement, fortement touchés par l'épidémie, l'allaitement n'est pas un choix d'ordre affectif. C'est une nécessité de survie.En effet, dans ces pays, une mère qui n'allaiterait pas son enfant lui ferait courir un risque majeur de mortalité néonatale et infantile. Du fait d'un manque d'hygiène, l'utilisation de lait maternisé est considéré comme une pratique à risque. Pourtant, une étude menée à Nairobi, au Kenya, a mis à l'épreuve une solution alternative basée sur l'éducation des mères et l'utilisation de laits infantiles.
L'étude a suivi des enfants de mères infectées par le virus nourris au sein à d'autres nourris au biberon. Si tous ont présenté le même taux de mortalité, de diarrhée et de pneumonie au cours des deux premières années de la vie quel que soit le mode d'alimentation, en revanche, le nombre d'enfants ayant survécu après deux ans sans contamination était significativement supérieur chez ceux qui avaient été nourris avec une formule infantile.
Ainsi, lorsque la mère est informée et qu'elle a accès à un point d'eau potable cette solution peut se révéler une alternative sûre à l'allaitement au sein, même dans un environnement de faible qualité hygiénique.Cette étude montre la voie à suivre dans les pays à fort taux de contamination par le virus du Sida et peut aussi rappeler aux jeunes mamans séropositives en France de se montrer prudente avec leur bébé.
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