Frottis et colposcopie : le dépistage du cancer du col de l'utérus

Le frottis est un examen gynécologique simple et non douloureux qui permet de détecter des anomalies. La colposcopie sert à analyser une lésion, mais ne se substitue pas au frottis pour dépister un cancer du col de l’utérus.
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Frottis, pour un dépistage précoce

Effectué à l’aide d’un spéculum, le frottis est un acte gynécologique destiné au prélèvement de cellules du col de l’utérus. Celles-ci sont ensuite analysées en laboratoire afin que toute anomalie puisse être détectée. Le frottis est l’examen phare de dépistage du col de l’utérus.

Colposcopie, pour une recherche à la loupe

La colposcopie est un examen indispensable pour visualiser avec précision le vagin et le col de l’utérus. Pour ce faire, le gynécologue utilise un colposcope. C’est un appareil optique, ou loupe binoculaire, à fort pouvoir grossissant. La colposcopie est effectuée à la suite d'un frottis ayant permis de détecter une lésion ou une dysplasie des cellules, c’est-à-dire une anomalie du col de l’utérus. Grâce à un colposcope, le gynécologue observe à la loupe la lésion, mais aussi tout le col de l’utérus. La colposcopie est indispensable pour apporter des précisions sur les points suivants : - la localisation exacte de l’anomalie ;- sa nature ;- son ancienneté ;- son niveau de gravité. La colposcopie est encore insuffisamment pratiquée en France comparativement à d’autres pays.

Cancer du col de l’utérus : un virus en cause

La première cause de cancer du col de l’utérus est l’infection virale. Cette infection est due au virus papillome humain (VPH) ou Human Papillomavirus (HPV) qui ne se transmet que par contact sexuel de quelque forme que ce soit. On considère qu’il infecte au moins 8 femmes sur 10 au cours de leur vie au moins une fois. Généralement, il disparaît de façon spontanée. Mais il reste chez 1 femme infectée sur 10. Au fil des années, il provoque des lésions précancéreuses dont certaines peuvent devenir un cancer du col utérin. Le cancer du col de l’utérus peut aussi être favorisé par la précocité des rapports sexuels, le fait de multiplier ses partenaires sexuels, le tabagisme, la multiparité, la prise de contraceptifs oraux pendant une longue période, l’infection au virus de l’herpès simplex.

Dépistage précoce d’un cancer utérin : une nécessité absolue

Se soumettre régulièrement à un examen permettant la recherche de cellules anormale est indispensable pour une détection précoce d’un cancer du col utérin. En effet, 6 lésions sur 10 peuvent évoluer vers un cancer. Dépister une anomalie le plus tôt possible limite les risques d'évolution vers un cancer. De même, il est absolument nécessaire qu'un cancer du col de l’utérus soit diagnostiqué précocement. Plus la maladie est soignée tôt, moins le traitement est invasif, et plus il est efficace. Pour encourager les femmes à se faire suivre par leur gynécologue ou leur médecin traitant avec régularité, une campagne de dépistage du col de l’utérus les informe. Publiées au Journal Officiel, les modalités du dépistage indiquent qu’un frottis doit être effectué « tous les 3 ans, chez toutes les femmes de 25 à 65 ans, après deux frottis normaux réalisés à un an d’intervalle. » Qu’elles aient une vie sexuelle ou non, qu’elles soient déjà ménopausées ou pas, toutes les femmes de 25 à 65 ans sont vivement encouragées à se faire dépister.

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