Les genoux des femmes sont plus fragiles
Les femmes qui font du sport plus sujettes aux entorses du genou
Prenons l'exemple des entorses de genou. Chez les femmes, le risque d'entorse est augmenté de 270% par rapport aux hommes. En d'autres termes, la rupture des ligaments croisés des genoux survient 2,7 fois plus souvent lors de la pratique de disciplines qui impliquent des mouvements en pivot comme le ski mais aussi le football ou le rugby. La raison en incombe probablement à l'influence des hormones féminines qui rendent les ligaments plus élastiques. Quand il s'agit de verrouiller brutalement un genou, cette élasticité se traduit par un défaut de blocage du fémur qui continue sa course en rotation et parfois arrache tout.
La preuve par l'étude
Constatant cette fragilité, une équipe scandinave eut l'idée de s'attaquer non pas au problème local et ciblé du ligament mais plutôt à ce qui peut aider à stabiliser un genou, en l'occurrence, les muscles. Le Docteur Ashkan Kiani associé à un orthopédiste, un kinésithérapeute et plusieurs entraîneurs, a lancé en 2007 une large étude portant sur 777 filles pratiquant le football dans 48 équipes suédoises. Il leur a fait suivre un entraînement particulier et a ensuite comparé le nombre de blessures du genou avec celui d'un groupe témoin de même importance. Ce programme était tout sauf compliqué. Il consistait en un bon échauffement, une musculation à base d'exercices excentriques, un travail dit proprioceptif pour améliorer l'équilibre et des exercices de réactivité aux stimuli. Il ne nécessitait aucun appareil ou infrastructure particuliers. Chacune pouvait le faire dans son jardin. L'élément clef était la régularité qui conditionnait le résultat, soit deux fois par semaine hors saison et une fois par semaine pendant la saison effective. Cet entraînement spécifique du genou durait environ 45 minutes.
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