Glaucome : pour y voir clair !
Cette enquête a été réalisée le 25 novembre 2003 à l'initiative de la Société française d'ophtalmologie et du Comité de lutte contre le glaucome. Durant cette journée, 3.896 personnes âgées de plus de 18 ans, traitées ou non, ont été examinées par plus de 1.000 ophtalmologistes répartis dans toute la France.
Entre 600.000 et 700.000 cas de glaucome ou d'hypertonie intra-oculaire ont été enregistrés en France, mais on estime qu'il en existe autant de non dépistés. Pourtant, le glaucome est la 2e cause de cécité dans les pays industrialisés. Parmi les différentes formes, le glaucome à angle ouvert est le plus fréquent (62%), suivi de l'hypertonie intra-oculaire (29%), du glaucome à angle étroit (6%) et à pression normale (3%). Si l'hypertonie intra-oculaire et le glaucome à angle ouvert sont répartis également dans les deux sexes, les glaucomes à angle étroit et à pression normale sont plus fréquents chez les femmes (62 à 65%).
Le diagnostic de glaucome augmente avec l'âge, en particulier à partir de 40 ans, mais peut être fait à tout âge, car il existe des formes juvéniles (vers 18 ans). Certes, elles sont plus rares, mais aussi plus évolutives d'où la nécessité de les prendre en charge précocement. Les principaux facteurs de risque retrouvés sont les antécédents familiaux (25%), le diabète (13%) et la myopie (16%). Mais il en existe bien d'autres : facteurs coronariens et/ou vasculaires (athérome, sténose aortique ), hypotension artérielle et hypertension artérielle traitée (si le traitement est trop « fort »).Dans la majorité des cas, les glaucomes sont diagnostiqués en présence d'antécédents familiaux et surtout lors de la prescription de verres correcteurs pour la presbytie, entre 40 et 50 ans.
Côté traitement (médicaments, laser ou chirurgie)
La Société française d'ophtalmologie précise que le recours au laser ou à la chirurgie dispense rarement d'un traitement médicamenteux. Ainsi, un traitement, comprenant un ou plusieurs médicaments, est prescrit à plus de 87% des patients. Un fait alarmant, surtout lorsqu'on connaît la gravité de l'évolution de cette affection, un grand nombre de malades suivent très mal leur traitement. Ce phénomène est lié à l'absence de symptôme ressentie par les patients. Le délai entre deux consultations est également très disparate, allant de 10 jours à 10 ans, avec une moyenne de 7 mois. A noter que le jour même de l'enquête, le traitement, jugé insuffisant, a été modifié pour 25% des patients.
En conclusion, le grand public doit prendre conscience de l'importance du dépistage précoce de cette maladie, du suivi et de la bonne observance au traitement.Un bilan complet doit être réalisé par un ophtalmologiste à partir de 40 ans, suivi d'une visite de contrôle tous les 18 mois.
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