La grande menace des femmes : l’infarctus
Moins d’infarctus en général, mais de plus en plus chez les femmes
En matière de mortalité par accident cardiaque, la situation s’améliore en France comme dans de nombreux pays européens.
Cette diminution de la mortalité par infarctus est liée aux actions de prévention :
- incitation à l’arrêt du tabagisme,
- reconnaissance des symptômes d’alerte amenant à composer le 15,
- alimentation équilibrée,
- lutte contre l’obésité,
- promotion de l’activité physique,
- etc.
Parallèlement, la prise en charge a également progressé :
- thrombolyse,
- angioplastie,
- mise à disposition de défibrillateurs,
- etc.
Le nombre d’hospitalisations pour infarctus diminue chez les hommes et chez les plus de 65 ans. En revanche, il augmente chez les plus jeunes et chez les femmes.
C’est ainsi que selon le Bulletin Épidémiologique Hebdomadaire (BEH), le nombre global d'hospitalisations pour infarctus baisse régulièrement (moins 7,4% au cours des 6 dernières années).
Cela dit, la maladie cardiaque reste la deuxième cause de mortalité en France (après les cancers de la plèvre, de la trachée, du larynx et des poumons), avec 38.072 victimes d’infarctus en 2008, contre 4.275 décès par accidents de la route.
Mais le fait alarmant est la progression chez les femmes.
Victimes de leur comportement, les femmes sont rattrapées par l’infarctus
C’est en modifiant leur comportement, lequel s’est progressivement rapproché de celui des hommes, que les femmes accentuent fortement leur risque cardiaque : tabagisme, alimentation, sédentarité, surpoids, diabète, hypertension, cholestérol…
Notamment, le tabagisme a baissé chez les hommes (65% de fumeurs en 1965 contre 30% aujourd’hui), tandis qu’il a augmenté chez les femmes :
On comptait 10 % de fumeuses en 1965 contre 30 % actuellement.
Il est urgent d’alerter les femmes afin qu’elles prennent conscience de la menace que représentent les maladies cardiovasculaires pour elles aussi :
- La mortalité par maladie cardiovasculaire est 7 fois plus élevée que par cancer du sein.
- Les hormones ne protègent les femmes que jusqu’à 65 ans, au-delà leur risque d’infarctus rejoint celui des hommes.
- Cette protection n’est pas absolue : l’infarctus augmente de façon inquiétante chez les femmes de 35 à 54 ans.
- Les signes évocateurs d’un infarctus diffèrent un peu chez les femmes : tachycardie, palpitations, essoufflement, malaise, transpiration, nausées, vomissements, raidissement, anxiété, fatigue.
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