Avec le déconfinement, il n’est plus nécessaire d’avoir un justificatif médical pour se rendre à un rendez-vous médical. Toutefois par crainte d’être infectées par le nouveau coronavirus, de nombreuses femmes n’osent pas consulter leur gynécologue quand elles ont des pathologies ou des examens nécessaires à faire. Les praticiens rassurent leurs patientes : plusieurs mesures ont été prises pour assurer leur sécurité.
Gynéco : il ne faut pas repousser les examens
Afin de limiter la propagation du virus, l’Hexagone s’est mis à l’arrêt pendant près de deux mois. Certaines consultations gynécologiques ont ainsi été annulées ou repoussées. Les professionnels encouragent désormais les patientes à revenir vers leur médecin et dans les cabinets afin d’éviter les pertes de chance liées au retard diagnostic.
Les dépistages des cancers doivent ainsi reprendre. Par ailleurs, les femmes atteintes de pathologies chroniques (endométriose, cancer…) ont besoin de poursuivre leur parcours médical. Il est aussi important qu’elles viennent lorsque la consultation nécessite un rendez-vous présentiel (échographies de grossesse, surveillances cliniques, pose de stérilets, douleurs, urgences...). Le Dr Pia de Reilhac, présidente de la Fédération Nationale des Collèges de Gynécologie Médicale (FNCGM), précise “les patientes doivent être rassurées et venir sans crainte au cabinet de leur gynécologue, tout sera mis en œuvre pour éviter tout contact”.
Les mesures anti-covid 19 toujours en vigueur chez le gynéco
Pendant tout le confinement, les gynécologues ont continué à prendre en charge les pathologies urgentes. Plusieurs mesures ont alors été prises pour éviter une contamination comme le port du masque pour le personnel du cabinet, l’espacement des rendez-vous entre chaque patiente, l’interdiction de venir accompagné, le respect des gestes barrières (lavage des mains, tousser dans son coude ou un mouchoir…) et de la distanciation sociale.
L’ensemble de ces consignes sont toujours en vigueur. Les organisations de gynécologues comme la FNCGM et le SYNGOF ont donné des recommandations sur le déroulement des consultations post-confinement, présentées dans notre diaporama.
La téléconsultation reste une option
S’il est désormais plus facile de se rendre chez son gynécologue, les personnes à risque ou qui craignent la contamination, peuvent encore se tourner vers la télé-consultation. La plupart des gynécologues maintiennent, en effet, cette méthode d’échange qui s’est fortement développée avec le confinement. Ces rendez-vous virtuels permettent au médecin de faire le point avec la patiente sur ses troubles et de lui proposer de venir ou non, suivant les symptômes. “Mesdames s’il vous plaît, n’oubliez pas votre santé” insiste de le Dr Pia de Reilhac.
Quels sont les troubles gynécologiques qui ne peuvent pas attendre ?
Entre la peur du coronavirus et la crainte d’une sur-fréquentation des cabinets après deux mois de rendez-vous reportés, certaines femmes pourraient avoir tendance à se dire que leurs douleurs gynécologiques peuvent attendre quelques semaines de plus. Toutefois, ces troubles peuvent cacher de vraies urgences. Voici quand la consultation ne peut pas attendre :
- les saignements vaginaux anormaux avec retard de règles : il peut s'agir d’une grossesse extra-utérine ou d’une fausse-couche (moins dangereuse) ;
- une douleur pelvienne profonde violente et spontanée : il peut s'agir d'une torsion d'un kyste de l'ovaire ;
- une masse dans le sein : il faut faire une mammographie pour vérifier qu'il ne s'agisse pas d'un cancer du sein.
À l'accueil
À l’entrée des cabinets médicaux, il n’y a plus de contact proche avec la secrétaire (cloison en verre ou en plexiglas) et celle-ci porte un masque.
Par ailleurs, il est conseillé d’éviter les règlements en espèces.
Le gel hydroalcoolique dès l'arrivée
Il est dorénavant demandé à la patiente de se nettoyer les mains avec une solution hydroalcoolique mise à disposition à l’entrée du cabinet.
Si vous portez des gants, il vous sera aussi demandé de les enlever, car ces derniers n’évitent pas les contaminations de surface s’ils ont été en contact avec le coronavirus.
Masque et stylo prêts
Les patientes doivent se rendre aux consultations avec un masque et un crayon. Utiliser ses propres objets réduit les risques de contaminations entre les patientes.
Dans la salle d'attente
Dans la salle d’attente, une distanciation rigoureuse est mise en place, comme au début de l’épidémie. Un espace de 1 à 2 m est suffisant pour limiter le risque de transmission.
De plus, pensez à apporter votre propre livre/magazine ou à bien charger votre téléphone car aucune revue ou document ne sera présent dans la pièce où vous patienterez.
Dans le bureau du gynécologue
Dans le bureau du médecin, il faut choisir un seul siège pour soi et ses affaires.
De son côté, le gynécologue a pour consigne de porter un masque chirurgical, se nettoyer fréquemment les mains avec un gel hydroalcoolique et utiliser plusieurs paires de gants lors de la même consultation.
L'examen
Après l’examen, comme après chaque consultation, le drap d’examen est jeté et la table d'examen est nettoyée avec un produit désinfectant, de même, le siège où la patiente a déposé ses vêtements.
Maître-mot : désinfection
Retour dans le bureau, derniers conseils, derniers papiers... puis lorsque la patiente repart, la partie avant du bureau et le siège où elle se trouvait, ou encore les poignées de porte sont nettoyés avec une solution désinfectante.
Par ailleurs, les différentes pièces du cabinet sont aérées régulièrement tout comme la salle d’examen après chaque patiente.
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Le SYNGOF accompagne les gynécologues pour la reprise des consultations, SYNGOF, 5 mai 2020