Hygiène pratique : faut-il avoir peur des WC ?

On a tous et toutes des craintes irrépressibles. L’angoisse de la saleté est communément répandue. Particulièrement, le dégoût des toilettes publiques serait quasi unanime chez les femmes. Peur justifiée ou irraisonnée ?
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La peur de se tromper (est-ce que j’ai bien fermé la porte à clé, mis le timbre sur une lettre importante…) et l’angoisse de la saleté sont au hit-parade de nos inquiétudes. Quand on vérifie une deuxième fois que la maison est verrouillée, il n’y a là, rien d’inquiétant. Au bout de la énième fois, il s’agit d’une névrose obsessionnelle, d’un Toc (Trouble obsessionnel compulsif), dit-on aujourd’hui.

La frayeur des microbes : communément répandue

Nul doute que le producteur Howard Hughes (couvé par une mère maniaque d’hygiène) ou que le pianiste Glenn Gould, tous deux terrorisés par les microbes, souffraient de névrose obsessionnelle. Vis-à-vis des toilettes publiques, cette frayeur atteint son comble chez les femmes. Il faut reconnaître que personne n’a inventé le modèle qui leur permettrait d’uriner debout. Sans être «toc... quées» pour autant, 60 % d’entre elles redoutent les toilettes publiques et ne les utilisent pas, selon divers sondages. Dommage de se priver d’un lieu qu’on dit d’aisances. Et que risque-t-on vraiment à s’y poser ?

Se poser sur une surface inerte est-il dangereux ?

Beaucoup de femmes ont le même réflexe : se tenir juste au-dessus de la lunette, les cuisses à l’horizontale. Excellent pour les muscles quadriceps, mais fatigant. Il y a celles qui vident le rouleau de papier sur la cuvette pour éviter le contact. Celles qui se retiennent. En vérité, on aurait bien tort de ne pas s’installer paisiblement sur les water-closets (du Français, petit endroit clos), car on ne risque rien sur cette surface inerte où les microbes n’ont aucun intérêt à se multiplier. Car les microbes et les virus ne vous sautent pas dessus comme ça. Dans la partie inférieure du corps, ils grouillent, les microbes. Des milliards dans le tube digestif qui s’en vont prendre l’air au niveau de l’anus. Rien que de très normal. Si on était stériles, on serait attaqués par les bactéries environnantes. Nos germes sont aussi notre défense. Tout irait donc pour le mieux dans le meilleur des mondes, et l’on devrait pouvoir lire paisiblement dans n’importe quel cabinet, s’il n’y avait tout de même un hic.

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Source : Côté Santé