L’incitation financière double les chances d’arrêter de fumer !
Faut-il payer les fumeurs pour qu’ils arrêtent ?
Cette expérience britannique a été menée auprès de 612 femmes enceintes en début de grossesse. Toutes ont bénéficié d’un entretien avec un professionnel les ayant incitées à fixer une date d’arrêt, d’un suivi téléphonique hebdomadaire et de substituts nicotiniques gratuits pour 10 semaines. Une moitié des participantes ont reçu en plus une rémunération financière échelonnée en bons d’achat d’un montant total de 400 livres sterling, soit environ 544 euros, répartis de la façon suivante : un premier bon de 50 livres (66 euros) après qu’elles aient fixé leur date d’arrêt, un autre bon de 50 livres après 4 semaines d’abstinence, puis de 100 livres après 12 semaines d’arrêt du tabac et enfin de 200 livres vers la fin de la grossesse (entre 34-38 semaines). À chaque étape, l’abstinence était vérifiée à l’aide d’un test salivaire ou urinaire.
Deux à trois plus d’arrêts avec les bons d’achat
Résultat, 22,5% des femmes qui ont reçu des bons d’achat ont réussi à arrêter de fumer, contre 8,6% parmi les autres. Un an après 15% des femmes « bons d’achat » étaient toujours abstinentes contre 4% de celles ayant arrêté de façon plus traditionnelle.
À noter que les volontaires provenaient plutôt d’un milieu socioéconomique peu aisé et que la grossesse constituait déjà à elle seule une sérieuse motivation. Il faudrait renouveler ce type d’étude pour confirmer la supériorité des taux de réussite au sevrage tabagique. Mais d’ores et déjà, on sait que payer les fumeurs pour arrêter représenterait un investissement économique bien moindre par rapport aux dépenses liées aux conséquences du tabac…
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