Incontinence urinaire : oui, mais quelle incontinence ?
Incontinence urinaire : des mécanismes complexes
Si nous parvenons la plupart du temps à garder l'urine dans notre vessie jusqu'à pouvoir l'expulser dans les toilettes, c'est grâce à un mécanisme complexe. Il repose essentiellement sur l'interaction entre :
- Le détrusor, muscle du haut de la vessie, qui se contracte pendant la miction pour évacuer l'urine.
- Et le sphincter urétral, muscle qui entoure l'urètre et le ferme en restant contracté.
Pendant que la vessie se remplit, elle reste fermée parce que le détrusor est inactif, mais le sphincter actif. Quand nous sommes aux toilettes, c'est l'inverse qui se passe et nous évacuons l'urine.
Si ce mécanisme est perturbé, l'urine peut être évacuée en dehors des moments où nous le choisissons consciemment… et c'est l'incontinence urinaire.
Incontinence urinaire d'effort : la plus fréquente de toutes
Selon une étude menée auprès des médecins généralistes (1), l'incontinence urinaire la plus répandue est l'incontinence urinaire d'effort.
Qu'est-ce que c'est ?
De nombreux gestes de la vie quotidienne – tousser, pousser, soulever un objet par exemple – augmentent la pression au sein de notre abdomen.
Chez les personnes qui souffrent d'incontinence urinaire d'effort, le mécanisme de fermeture de la vessie (sphincter urétral) n'est pas suffisant pour résister à cette pression accrue.
Du coup, chaque effort est accompagné d'une fuite d'urine, sans qu'il y ait forcément de sensation d'envie d'aller aux toilettes.
A noter : les femmes enceintes ou en surpoids sont particulièrement à risque d'incontinence urinaire d'effort.
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