L'intolérance au lactose
On estime que la production de lactase est de 10 à 20 % par rapport à celle de la naissance. Mais si l'on n'a pas cessé de boire du lait, de consommer des produits laitiers riches en lactose, elle est alors plus élevée.
L 'hypolactasie est évidemment la responsable de l'intolérance au lactose. On ne digère pas ou mal le lactose. Ce sont alors des bactéries intestinales qui s'en chargent mais comme ça n'est pas leur boulot, ça se passe mal.
Résultat : on a les intestins en bataille et ça se traduit par des ballonnements, des prouts, des renvois, des crampes d'estomac et/ou dans le ventre, parfois des diarrhées, d'autres fois de la constipation.
L 'intolérance au lactose serait aussi responsable d'un tas d'autres troubles : fatigue chronique, déprime, maux de tête, douleurs musculaires, vertiges, eczéma.
Certains intolérants au lactose ne sont victimes que d'un ou deux de ces troubles, d'autres les accumulent.
Tout dépend de la quantité de lactase que l'on produit encore et en même temps de la quantité de lactose avalée et de la forme sous laquelle il l'a été. Un verre de lait à jeun peut être une vraie cata digestive tandis qu'un yaourt mangé en fin de repas passera sans problème.
Êtes-vous intolérant au lactose ?
Ca n'est pas si facile que cela à déterminer ! Car les troubles digestifs et autres occasionnés par l'intolérance au lactose sont à peu près les mêmes que ceux des colopathies fonctionnelles. En plus, ils peuvent apparaître 15 à 20 minutes après que l'on ait bu ou mangé des produits laitiers (les plus riches en lactose) ou quelques heures après ou même le lendemain.
Vous avez deux moyens de savoir si vous êtes intolérant au lactose. Le premier, c'est d'avaler à jeun un ou deux verres de lait et de voir ce qui se passe. Le second, moins violent mais plus long, c'est d'éliminer de votre alimentation tous les produits contenant du lactose pendant deux semaines. Si vous retrouvez la paix intestinale, c'est que vous êtes intolérant au lactose. Il faut alors aller raconter votre histoire à votre médecin qui vous fera passer des examens pour confirmer ce diagnostic et déterminer l'importance de votre intolérance au lactose.
Si ça n'est pas le cas, il faut chercher ailleurs la cause de vos ennuis. Mais pas dans l'allergie aux protéines de lait, souvent confondue avec l'intolérance au lactose : l'allergie se manifeste très tôt dans l'enfance, souvent dès la naissance, et cause de graves troubles cutanés, respiratoires et digestifs.
Vous êtes intolérant au lactose, que faire ?
Tout dépend de votre niveau d'intolérance.
Si vous l'êtes beaucoup, il faut alors non seulement éliminer les produits laitiers courants, les plus riches en lactose, mais aussi vous méfier de tous les produits qui contiennent du lactose et bien regarder les étiquettes.
Si vous êtes moyennement ou peu intolérant au lactose, vous allez faire vos yaourts (il n'y aura pas de poudre de lait comme dans les yaourts industriels), préférer les fromages à pâte dure car ils sont moins riches en lactose que les autres, utiliser les laits et autres produits laitiers à teneur réduite en lactose que l'on trouve maintenant partout.
Et comme le lactose passe mieux quand il est mélangé à d'autres aliments, vous consommerez toujours des produits laitiers avec autre chose, du pain par exemple, ou en fin de repas.
Mais vous pouvez aussi juguler votre intolérance au lactose en prenant de la lactase synthétique. Elle existe en comprimés, en poudre, en gouttes, vous avez le choix. Et cela vous facilitera la vie quand vous aurez envie d'une bonne crème caramel ou d'une purée ! Il suffira d'en ajouter dans le lait.
L'intolérance au lactose se gère finalement assez bien, surtout quand on ne la dramatise pas. Elle n'est en tout cas pas une raison pour éliminer totalement les produits laitiers, et surtout les fromages, dont vous avez besoin pour assurer votre quota de calcium.
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