Journée mondiale sans tabac : essayez le test gagnant !
Journée mondiale sans tabac, faites le test gagnant !
En tant que tabacologues, nous faisons le constat d’un paradoxe entre la consommation du tabac qui reste stable et l’image du tabac qui s’est très nettement détériorée dans notre société. Ce paradoxe est d’autant plus marquant que la très grande majorité des fumeurs désirent arrêter aujourd’hui.
Ce paradoxe s’explique en grande partie par les craintes et les idées fausses des patients face aux substituts nicotiniques, les empêchant de se lancer dans leur sevrage ou les poussant à l’arrêter à la moindre difficulté.
Pourtant, l’usage établi de longue date par les tabacologues montre la très grande efficacité et la très bonne tolérance des substituts nicotiniques quand ils sont utilisés à de forts dosages de patchs associés à différentes formes orales à la demande.
Tabac : combattre les idées fausses
Il convient donc de combattre complètement les fausses idées qui circulent encore sur les substituts nicotiniques et le sevrage tabagique en affirmant de manière publique et forte que :
- C’est la combustion du tabac qui est dangereuse (CO ou monoxyde de carbone, goudrons cancérigènes, particules fines), pas la nicotine.
- La nicotine seule n’a pas de toxicité réelle ni pour le cœur, ni pour les poumons, ni pour le développement du fœtus.
Elle n’est pas davantage cancérigène. Elle est donc parfaitement indiquée chez tout fumeur en phase aiguë d’infarctus du myocarde, d’accident vasculaire cérébral ou juste après le diagnostic d’un cancer. Elle peut aussi être utilisée chez la femme enceinte fumeuse pour augmenter ses chances de sevrage tabagique, sevrage qui est essentiel à la santé de son futur bébé.
- Les substituts nicotiniques ne sont contre-indiqués que chez les enfants de moins de 15 ans, mais ils sont en fait non indiqués, sauf exception, à cet âge.
- Les substituts nicotiniques ne délivrent que de la nicotine :
- Un patch ne délivre que l’équivalent d’environ la dose de nicotine d’une cigarette par heure.
- Une gomme, une pastille, un comprimé ou une dose d’inhaleur ne délivrent que la dose de nicotine d’une cigarette environ.
- On peut donc associer patchs et formes orales, ce qui multiplie les chances de réussite du sevrage. Les seuls signes d’un éventuel surdosage en nicotine sont les mêmes que ceux ressentis lorsque l’on fume plus que d’habitude, c’est-à-dire la bouche pâteuse, des nausées éventuelles, des maux de têtes éventuels et un dégoût de la cigarette.
- Il n’est pas plus dangereux de prendre une cigarette si l’on a envie de fumer avec un patch, que de fumer sans patch.
- Et que l’on peut essayer les substituts nicotiniques avant de s’arrêter totalement de fumer, de manière à tester leur efficacité, leur possible association, et de tester les doses et les formes les plus adaptées à chacun.
- L’avantage de la dernière affirmation est qu’elle contient toutes les autres et qu’elle est très pratique. Cela permet d’aborder la période de sevrage de manière beaucoup plus sereine. C’est ce que nous proposons d’appeler « Le test gagnant ».
Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de E-sante.
Votre adresse mail est collectée par E-sante.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.