Une journée pour soutenir les aidants
Aidant familial : une activité à risque
Avec l’allongement de la durée de vie, le nombre de personnes dépendantes augmente. Promouvoir le maintien et l’hospitalisation à domicile a son corolaire : un nombre croissant de personnes accompagnant la vie quotidienne d’un proche. C’est ainsi que nous serons tous potentiellement un jour aidant familial. En 2014, on a estimé à 10 millions le nombre d’aidants en France. Or la vie d’un aidant n’est pas de tout repos :
- Les aidants familiaux ont un risque accru de 63% de développer une maladie métabolique ou organique par rapport aux personnes qui ne remplissent par un rôle d’aidant auprès d’un proche.
- Les aidants consomment 35% de médicaments de plus : anxiolytiques, antidépresseurs, somnifères.
- 40% des aidants retraités décèdent d’épuisement avant le proche accompagné.
Double emploi pour les aidants
Selon la société Formell, « 48 % des aidants exercent une activité professionnelle ». Un actif sur douze a une activité d’aidant familial en plus de ses heures de travail. Résultat, « un salarié aidant sur deux est en surmenage », souffrant du stress, d’une perte de productivité, de confiance, d’une démotivation au travail, d’absentéisme, etc. La moitié d’entre eux n’arrive plus à concilier vie personnelle et professionnelle et mettent en danger leur carrière.
Pour éviter que cette situation ne se dégrade encore (on prévoit 20% de salariés d’entreprises aidants en 2020, contre 15% en 2014), des aides sont proposées aux aidants, comme par exemple via l’Association française des aidants : www.aidants.fr. Parallèlement, des outils numériques et pédagogiques pour soutenir les aidants sont proposés aux entreprises et aux collectivités.
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