Le cancer du sein tue de moins en moins selon une étude
Derrière le cancer de la prostate, le cancer du sein est le deuxième cancer le plus fréquent en France avec 61 214 nouveaux cas en 2023.
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Il se caractérise par le développement d’une tumeur maligne dans le sein.
Plusieurs facteurs de risques sont liés au développement du cancer du sein comme :
- L’âge. Près de 80 % des cancers du sein se développent après 50 ans.
- Le mode de vie. La consommation d’alcool, de tabac, le surpoids ou encore le manque d’activité physique peuvent favoriser l’apparition d’un cancer du sein.
- Les antécédents familiaux médicaux.
Le cancer du sein, de moins en moins mortel
Une étude récente réalisée par l’Université d’Oxford a montré que le cancer du sein tue de moins en moins, année après année.
Pour cette étude, toutes les femmes (512 000) enregistrées en Angleterre, entre janvier 1993 et décembre 2015, avec un cancer du sein comme premier cancer invasif, ont été identifiées.
Leurs données ont été dépersonnalisées avant d'être publiées pour analyse.
Ainsi, les chercheurs ont révélé que les femmes recevant aujourd'hui un diagnostic de cancer du sein à un stade précoce sont 66 % moins susceptibles de mourir de la maladie dans les cinq ans suivant le diagnostic qu'elles ne l'étaient il y a 20 ans.
« Pour les femmes diagnostiquées avec un cancer du sein invasif précoce dans les années 1990, le risque de décès dans les cinq ans suivant le diagnostic était de 14 % en moyenne. Pour les femmes diagnostiquées entre 2010 et 2015, il était de 5 % en moyenne » précise le rapport de recherche.
Auteure principale de l’étude, Carolyn Taylor, professeure d'oncologie à Oxford Population Health s’est réjouie de ces résultats : « Notre étude est une bonne nouvelle pour l'écrasante majorité des femmes diagnostiquées avec un cancer du sein précoce aujourd'hui, car leur pronostic s'est tellement amélioré. Leur risque de mourir de leur cancer du sein dans les cinq premières années suivant le diagnostic est désormais de 5 % en moyenne. »
Un dépistage pourtant trop peu réalisé…
Toutefois, malgré cette bonne nouvelle, le dépistage pour le cancer du sein est encore trop peu réalisé comme l’a révélé Santé publique France dans une étude récente.
En effet, les pourcentages de participation des dernières années sont en baisse : 52% en 2012, 48,5% en 2019 et 50,6% en 2021.
Pourtant, il est recommandé de se faire dépister au moindre doute comme l’expliquait le Dr. Anne Vincent Salomon, cheffe du pôle de médecine diagnostique à l'institut Curie, au micro d’Europe 1 à l’occasion d’Octobre rose : « Dès qu'on sent quelque chose de différent dans sa poitrine, la peau du sang ou le sang se modifient. Il faut vraiment ne pas faire l'autruche et aller consulter. »
A savoir, il est préconisé de réaliser un dépistage tous les deux ans, dès 50 ans.
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