Les maires favorables à la réforme hospitalière
L'enquête à été réalisée par l'Ifop entre le 26 mai et le 2 juin 2008 auprès d'un échantillon de 302 maires et adjoints au maire, représentatif de l'ensemble des villes de France.Comme la population, les maires sont très attachés à leurs établissements de soins : 82% d'entre eux jugent que leur hôpital - ou, à défaut, l'établissement le plus proche - est très satisfaisant et a bonne réputation. Cette confiance vaut quelle que soit la taille de l'établissement. Contrairement à un argument souvent mis en avant dans le cadre des restructurations, 67% des maires pensent que le risque d'erreur ou d'accident médical n'est pas plus élevé dans les hôpitaux de petite taille.Les résultats montrent aussi une large adhésion au principe d'une réforme des hôpitaux et, plus précisément, à certaines des mesures envisagées dans le futur projet de loi "Patients, santé et territoire", qui doit être déposé sur le bureau du Parlement à l'automne prochain.Ainsi, 31% des maires se disent très favorables et 53% plutôt favorables à la création des "communautés hospitalières de territoire", consistant en une mise en réseau de plusieurs hôpitaux autour d'un centre hospitalier général ou d'un CHU. De même, 78% des maires (dont 41% de "très favorables") se prononcent en faveur de la reconversion de certains hôpitaux en centres de soins de proximité. Mais ils sont cependant 91% à juger nécessaire de maintenir des hôpitaux de proximité.A 71% les maires sont également favorables à un renforcement des responsabilités des directeurs d'hôpitaux. Tout en présidant les conseils d'administration, ils estiment d'ailleurs eux-mêmes, à 84%, avoir peu de pouvoir de décision ou d'influence au sein des hôpitaux.Enfin, interrogés sur les difficultés auxquelles sont confrontés les hôpitaux, les maires citent notamment la disparition de certaines spécialités dans les hôpitaux de proximité (50%), la permanence insuffisante des soins de ville qui pèse sur les urgences (47%) et la mauvaise répartition des personnels de santé sur le territoire (45%). Ils souhaitent également davantage d'égalité de charges entre le secteur public et le secteur privé : 84% se déclarent en faveur d'une plus grande incitation à la prise en charge des missions de service public par les établissements privés.
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