Manger des aliments ultra-transformés pourrait entraîner un syndrome du côlon irritable

La consommation d'aliments ultra-transformés augmenterait le risque de souffrir d'un syndrome du côlon irritable, alertent des chercheurs français. 
© Istock

Les consommateurs fréquents d'aliments ultra-transformés seraient plus touchés par le syndrôme du côlon irritable, pathologie qui se manifeste par des troubles digestifs. C'est le résultat d'une étude publiée le 15 juin 2018 dans la revue The American Journal of Gastroenterology.

L'expérience a porté sur plus de 33 000 adultes français, principalement des femmes. Leurs habitudes alimentaires ont été étudiées sur la base de 3 questionnaires journaliers. 16% de ce qu'elles mangeaient correspondait à des aliments ultra-transformés. Ce sont les femmes les plus jeunes, vivant seules, aux revenus les plus bas, à l'indice de masse corporel (IMC) le plus élevé et au niveau d'activité physique le plus faible qui consommaient le plus ce type d'aliments.

Dans l'échantillon final, plusieurs participants ont déclaré souffrir de troubles affectant le système digestif :

  • 10,5 % le syndrome du côlon irritable
  • 5,4 % la constipation fonctionnelle
  • 3,9 % la diarrhée fonctionnelle
  • 1,1 % la dyspepsie fonctionnelle (douleurs au niveau du système digestif)

Des résultats interprétés par les scientifiques comme la preuve de l'influence des aliments ultra-transformés dans les pathologies digestives, notamment le syndrome du côlon iritable.

Limiter au maximum les aliments responsables de gaz

Également appelé "syndrome de l'intestin irritable", "colite spasmodique" ou encore "colopathie fonctionnelle", le syndrome du côlon irritable est un trouble digestif fonctionnel lié à une hypersensibilité et à une fragilité de l’intestin. De plus en plus fréquente, cette maladie est bénigne, mais particulièrement incommodante dans la vie quotidienne : diarrhées, constipations, ou alternance des deux, douleurs abdominales, ballonnements, flatulences crampes, etc.

Côté alimentation, on recommande de limiter les aliments qui provoquent des gaz afin de diminuer les flatulences et les ballonnements : légumineuses, chou, fruits secs ou non cuits, légumes crus, brocolis, chou-fleur, boissons gazeuses. Contre les douleurs, il est préférable d'adopter un régime alimentaire pauvre en graisses mais riche en protéines. Un juste dosage des fibres permet de diminuer les risques de constipation ou inversement de diarrhées. Chacun doit trouver la dose qui lui convient.

Vidéo : Intestin et probiotiques : l'explication en vidéo

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Source : "Association Between Ultra-Processed Food Consumption and Functional Gastrointestinal Disorders: Results From the French NutriNet-Santé Cohort", 15 juin 2018