- 1 - Le manque d'estrogènes n'explique pas nécessairement l'augmentation des infarctus après la ménopause
- 2 - La supplémentation systématique en fer des nourrissons en prévention des anémies fait plus de dégâts que l'absence de traitement
- 3 - Face à une belle histoire, toujours se demander si elle a été vérifiée scientifiquement
Face à une belle histoire, toujours se demander si elle a été vérifiée scientifiquement
Les exemples ne manquent pas, l'un des plus connus étant la relation entre le stress et l'ulcère d'estomac : elle était évidente dans les années 80, elle est fausse maintenant que l'on sait que l'ulcère est une infection bactérienne.Citons un dernier exemple qui date de cette année. On pensait jusqu'à maintenant que les maladies infectieuses (pour lesquelles un vaccin existe) qui provoquaient le plus de décès chez les enfants étaient dues au pneumocoque. Eh bien c'est la grippe qui arrive en tête, dans les dernières statistiques américaines. Faudra-t-il, comme au Japon, vacciner tout le monde contre la grippe, enfants compris ?Retenons en conclusion qu'il faut être ouvert à la contradiction, car les vérités d'hier sont fragiles face aux études d'aujourd'hui. Et méfions-nous de la logique, elle est souvent trompeuse.Prenons un dernier exemple pour enfoncer le clou : une phobie est probablement due à une frayeur psychologique survenue dans l'enfance. Là encore cela paraît logique, et chercher la cause doit permettre de résoudre le problème (approche psychanalytique). Eh bien la psychanalyse est très peu performante et pour guérir des phobies, il vaut bien mieux s'entraîner à les affronter (approche comportementale et cognitive). Cela a été démontré ces dix dernières années. Restons donc vigilants et intéressons-nous à la médecine qui bouge !
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