Médicaments contre l’acné : attention, effet tératogène !
Mais il faut savoir que les précautions de prescription de ces médicaments vont bien au-delà, puisque ces médicaments comportent aussi un risque tératogène, bien démontré cette fois. C’est-à-dire que si une femme prend un de ces médicaments contre l’acné durant sa grossesse, le risque de graves malformations cardiaques ou cérébrales pour l’enfant à naître est de l’ordre de 20% !
Autant dire que les conditions de délivrance sont particulièrement strictes : le médecin doit demander une autorisation de prescription, le patient signe un consentement éclairé sur les risques d’effets secondaires, et la patiente doit en plus fournir un test de grossesse négatif, initialement, puis tous les mois.
Mais alors pourquoi ces médicaments sont-ils encore prescrits ?
Parce qu’il n’existe aucun autre médicament capable de venir à bout de certaines acnés très sévères qui défigurent nos ados et les plongent dans la détresse et l’isolement.
Ces médicaments apportent donc beaucoup de bénéfices, en contrepartie de risques, certains connus et d’autres suspectés, à évaluer au cas par cas.
À savoir
Ces médicaments contre l’acné ne figurent pas sur la liste des médicaments sous surveillance renforcée de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps). Pourtant, l’Agence estime qu'une vingtaine de suicides d'adolescents seraient associés à la prise de ce médicament entre 1986 et 2009.
Une étude est actuellement en cours impliquant une centaine de dermatologues ayant pour consigne de repérer des symptômes de dépression chez leurs patients traités par l’isotrétinoïne. Les résultats sont attendus pour la fin de l’année.
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