Les recommandations de l’ANSM pour les professionnels
L’ANSM va organiser à l'automne une "phase de concertation impliquant tous les acteurs concernés, dont les représentants des professionnels de santé et des patientes" afin d'élaborer "les mesures adéquates d'encadrement de ce risque en tenant compte de l'ensemble des utilisations actuelles de ces macroprogestatifs”.
Néanmoins en attendant, l’agence du médicament a émis des recommandations préliminaires. Elle demande aux médecins ayant prescrit ces traitements :
- d'informer leurs patientes du risque de méningiome ;
- réévaluer la pertinence d'un traitement par acétate de nomégestrol ou acétate de chlormadinone en tenant compte du bénéfice-risque individuel ;
- limiter la durée d'utilisation de ces médicaments ainsi que leurs posologies aux doses minimales efficaces (effet dose cumulée) ;
- ne pas substituer les macroprogestatifs entre eux (acétate de nomégestrol, acétate de chlormadinone et acétate de cyprotérone) en cas de méningiome ou d'antécédent de méningiome ;
- faire réaliser une IRM cérébrale en cas de symptômes évocateurs d'un méningiome ;
- proposer aux femmes de plus de 35 ans en cas de traitement prolongé (à partir de 5 ans), une imagerie cérébrale par IRM.
L’ANSM rappelle également que plusieurs traitements progestatifs sont en tension d'approvisionnement, voire en situation de rupture de stock. Elle conclut “Dans ce contexte et au regard des résultats de l'étude épidémiologique, nous invitons les professionnels de santé et les patientes à engager une réflexion commune quant à l'opportunité d'initier ou de poursuivre un traitement par ces médicaments”.
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