- 1 - Le plan gouvernemental de lutte contre la douleur
- 2 - De nombreuses maladies sont douloureuses
- 3 - De quels moyens dispose-t-on aujourd'hui pour combattre la douleur ?
- 4 - La morphine demeure le produit de référence des douleurs les plus intenses
- 5 - Un arsenal thérapeutique plus large
- 6 - Et dans l'avenir ?
Un arsenal thérapeutique plus large
De nouveaux médicaments antidouleur sont apparus comme le fentanyl, proposé sous la forme de patchs à renouveler toutes les 72 heures. Il doit également être commercialisé sous une forme transmuqueuse à mettre dans la bouche. Récemment, un dérivé semi-synthétique de la morphine a été mis sur le marché français, pouvant être administré chez des patients devenus intolérants à la morphine.Cependant, le traitement de la douleur ne se limite pas à ces médicaments. Ainsi, des antidépresseurs sont fréquemment prescrits à des personnes souffrant de douleur d'origine neurologique ou articulaire. Les anesthésiques locaux et les corticoïdes ont également leur place dans le traitement de la douleur. Enfin, relaxation et sophrologie peuvent contribuer à diminuer le vécu douloureux et l'acupuncture est de pratique courante dans ce domaine.Certaines pathologies douloureuses bénéficient d'un traitement spécifique. C'est le cas pour la migraine, pour les affections rhumatologiques (rééducation...) ou les métastases osseuses de cancer (radiothérapie, bisphosphonates, traitements radioactifs...). Dans les lésions des nerfs, les lombalgies et les sciatiques rebelles, une neurostimulation peut être tentée dans une unité spécialisée. Cette technique consiste à stimuler les fibres nerveuses par un courant grâce à des électrodes appliquées sur la peau.Pour tous les cas difficiles, une prise en charge est recommandée dans un centre antidouleur.
Et dans l'avenir ?
En ce qui concerne le système nerveux central, la voie la plus prometteuse, aujourd'hui, reste celle de la morphine. Des équipes du CNRS travaillent activement à la mise en évidence d'un récepteur n'agissant que sur la composante analgésique de la morphine, évitant ainsi tous ses effets secondaires. Une autre piste est la mise au point d'inhibiteurs d'enzymes de dégradation des enképhalines. Ces substances, moins fortes que la morphine, ont l'avantage de ne pas provoquer d'effet de tolérance ni de dépendance. Elles pourraient être utiles chez les malades non-cancéreux.Récemment, Bernard Kouchner, ministre délégué à la Santé, a annoncé la mise en place d'études cliniques visant à évaluer le potentiel antalgique du cannabis. Il ne sera évidemment pas question de fumer des cigarettes de cannabis, mais si les résultats des études sont probants, on peut espérer que le principe actif de cette drogue puisse être synthétisé pour en faire un médicament.
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