Nouvel espoir d’un vaccin contre le paludisme
Sur la piste d’un vaccin antipaludéen vivant génétiquement modifié
Le paludisme est une maladie transmisse par la piqure d’un moustique inoculant un parasite dénommé Plasmodium. Dans l’organisme hôte, l’infection par le parasite a pour particularité d’abolir la réponse immunitaire protectrice.
Des chercheurs de l’Institut Pasteur, du CNRS et de l’Inserm sont parvenus à identifier et détruire le gène du parasite qui confère cette propriété. Il s’agit du gène qui code pour une protéine appelée HRF (histamine releasing factor). Ils ont ainsi produit des parasites Plasmodiums modifiés génétiquement. Ces Plasmodiums mutants qui n’expriment plus HRF n’empêchent plus la réponse immunitaire, mais la déclenchent lorsqu’ils pénètrent leur hôte. Ce phénomène passe par une production accrue de cytokine IL-6 par le foie et la rate, messager connu pour ses propriétés stimulantes de la réponse immunitaire. La mémoire immunologique ainsi conférée est de longue durée, plus d’un an chez les rongeurs vaccinés de cette façon. Pour les chercheurs, cette stratégie vaccinale pourrait être utilisée pour produire un vaccin vivant génétiquement modifié contre le paludisme.
Un vaccin contre le paludisme pourrait sauver des centaines de milliers de personnes
Dans le monde, 3,2 milliards de personnes sont encore exposées au risque de contracter le paludisme.
En 2015, 214 millions nouveaux cas ont été enregistrés et 438.000 décès, essentiellement des enfants de moins de cinq ans et des femmes enceintes.
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