Ostéoporose : la pollution aggrave les risques chez les femmes ménopausées
Grâce aux données de l'étude "Women's Health Initiative" menée auprès de 161 000 femmes, le lien entre pollution et aggravation de l'ostéoporose semble de plus en plus explicite. En plus de la pollution, découvrez quels sont les autres risques associés à l'ostéoporose et les aliments qui peuvent en protéger.
Qu’est-ce que l’ostéoporose ?
Selon l’Assurance Maladie, l'ostéoporose est une maladie osseuse qui associe à la fois une diminution de la densité de l’os et des modifications de son architecture. Ces altérations provoquent une fragilité osseuse augmentant le risque de fractures. Sont particulièrement concernés les fractures du col du fémur, du poignet ou encore des vertèbres.
Une maladie féminine ?
Cette maladie survient davantage chez la femme que chez l’homme, particulièrement lors de la survenue de la ménopause. En effet, l’oestrogène, une hormone sexuelle féminine, favorise le remodelage osseux. Lors de la ménopause, on assiste à une chute drastique du taux d’oestrogènes circulant dans le corps. du fait de la survenue de la ménopause. Un quart seulement des fractures liées à une fragilité osseuse concernent les hommes. Passé 65 ans, 39% des femmes souffriraient d’ostéoporose, une proportion qui monte à 70% pour les femmes de plus de 80 ans.
La différence avec l’arthrose
Si l’ostéoporose touche particulièrement le squelette en s’attaquant à la densité des os, l’arthrose quant à elle touche davantage les articulations qui soutiennent le poids du corps : genoux, hanches et colonne vertébrale.
L’importance de la vitamine D
C’est bien connu, la vitamine D joue un rôle essentiel pour la santé des os. Elle permet notamment au calcium de se fixer sur les os. Or le calcium confère au squelette ses propriétés de rigidité. Une association vitamine D-calcium réduit considérablement le risque de fracture du col du fémur chez les femmes âgées de plus de 80 ans. En cas de carence en vitamine D, le médecin peut prescrire un apport en vitamine sous la forme de médicaments.
La pollution identifiée comme facteur de risque
Parmi les facteurs de risque liés à la survenue d’ostéoporose,on retrouve la consommation de tabac, d’alcool ou encore un IMC trop faible. La pollution quant à elle, est de plus en plus pointée du doigt par les chercheurs. C’est ce que suggère l’étude “Women’s Health Initiative” menée à très grande échelle auprès de 161 000 femmes entre 1994 et 2000. Parmi les polluants particulièrement problématiques, on retrouve notamment le dioxyde d’azote (NO2). Selon l’OMS ce gaz est “couramment libéré lors de la combustion de combustibles utilisés dans le secteur industriel et celui des transports.”. Or l'interprétation des résultats de l’étude indique clairement qu’une augmentation de la concentration de dioxyde d’azote est associée à des lésions osseuses, en particulier au niveau de la colonne lombaire chez les femmes ménopausées. En ce sens, il ne fait qu’aggraver l’ostéoporose.
Qu’en est-il en France ?
En France, de nombreuses agglomérations sont concernées par le dépassement des normes sanitaires de NO2. Si la concentration de NO2 est en baisse depuis les années 2000 dans l'Hexagone, plusieurs villes ne respectent toujours pas les normes sanitaires en ce sens, notamment du fait de la circulation automobile, c’est ce que révèle le Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des Territoires. Ainsi, en 2021 plusieurs agglomérations étaient concernées : Lyon, Marseille - Aix-en-Provence, Paris, Perpignan et Rouen (liste par ordre alphabétique, ndlr).
Afin de se prémunir contre l'ostéoporose, plusieurs aliments participent à renforcer le système osseux, en voici 6 sélectionnés par E-Santé :
Les pruneaux
Une étude parue en janvier 2022 a montré que manger dix pruneaux par jour pendant un an permettait d'améliorer la densité minérale osseuse du bas de la colonne vertébrale et des os de l'avant-bras. Une consommation plus importante pendant six mois limiterait aussi la perte de densité minérale osseuse totale.
Les poissons gras
S’il n’est pas nécessaire de boire plus de lait pour se protéger de l’ostéoporose, la première stratégie est de retenir le calcium alimentaire en faisant le plein de vitamine D. Cet élément, synthétisé au niveau de notre peau grâce aux rayons UV du soleil, se trouve aussi dans les poissons gras : saumon, thon rouge, sardine, maquereau...
Le soja
Ceux qui n’aiment pas la viande peuvent se tourner vers les protéines végétales. Le soja est excellent : il contient 36 g de protéines pour 100 g. Il est également riche en phytoœstrogènes qui sont capables de mimer les effets des hormones sexuelles manquantes à la ménopause (œstrogène).
Les algues
Les algues peuvent aider à prévenir l’ostéoporose. Comme les légumes à feuilles, elles contiennent beaucoup de protéines. Elles ont aussi des acides gras à longues chaînes, des phytoœstrogènes et du calcium.
Le chou, riche en vitamine K
Le chou contient de la vitamine K. Cet élément aide aussi à maintenir la densité osseuse et prévenir les fractures de la hanche. L’apport quotidien en vitamine K recommandé pour un adulte est de 45 mg/jour.
Les épinards
Les épinards sont aussi riches en vitamine K1. Ils contiennent aussi 529 mg de potassium pour 100 g. Il est conseillé de manger 4 portions de légumes frais et secs par jour minimum.
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https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/ambient-(outdoor)-air-quality-and-health
https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/osteoporose/comprendre-osteoporose#:~:text=L'ost%C3%A9oporose%20est%20une%20maladie%20osseuse%20qui%20associe%20%C3%A0%20la,%2C%20des%20vert%C3%A8bres...)
https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/la-pollution-de-lair-par-le-dioxyde-dazote-no2#:~:text=En%202021%2C%20les%20moyennes%20annuelles,routier%20qu'en%20fond%20urbain.