Patch et anneau vaginal : mêmes risques que les pilules de 3e génération

Alors que certains essayent de rassurer les femmes en relativisant les risques thromboemboliques veineux associés aux pilules de 3e génération, d’autres gynécologues indiquent qu’un tel risque existe également avec d’autres types de contraception, les patchs et les anneaux…

Rassurez les femmes afin qu’elles ne stoppent pas leur contraception

Stopper sa contraception ou mal la suivre expose à des risques de grossesses non désirées et à des interruptions volontaires de grossesse (IVG). Il ne faut surtout pas prendre un tel risque.

Concernant le risque de troubles thromboemboliques veineux lié à l’usage d’une pilule de 3e ou de 4e génération, il faut relativiser.

Toutes les pilules sont associées à un risque de ce type. D’ailleurs, tout médicament peut entraîner des effets secondaires et à partir du moment où on décide de les utiliser, on accepte ce risque qui dépend des bénéfices attendus.

Pour en revenir aux pilules :

  • Le risque de thrombose veineuse à un an est de 1 pour 10.000, chez une femme utilisant une pilule de 2e génération par rapport aux femmes sans contraception.
  • Ce risque est de 2 pour 10 000, chez une femme sous pilule de 3e génération.
  • Et de 3 à 4 pour 10.000 avec une pilule de 4e génération.
  • Par comparaison, la grossesse, qui est un état connu pour augmenter le risque de thrombose veineuse, est associée à un risque de 6 pour 10.000.

Ces risques sont connus depuis longtemps et c’est pour cette raison que les pilules sont délivrées sur ordonnance à l’issue d’une consultation au cours de laquelle les risques propres à chaque femme sont évalués. C’est également la raison pour laquelle les autorités ont recommandé de prescrire en première intention les pilules de 2e génération et de réserver celles de 3e et 4e génération aux femmes pour lesquelles les pilules de 2e génération sont mal tolérées (acné, prise de poids, migraine).

Patch et anneau vaginal présentent les mêmes risques que les pilules de 3e génération

Le Syndicat national des gynécologues français (Syngof) interpelle la Haute autorité de Santé (HAS) concernant les patchs contraceptifs et les anneaux qui contiennent les mêmes hormones et qui présentent donc des risques similaires à ceux des pilules de 3e et 4e génération.

À l’appui, une étude publiée en mai 2012, montrant même un risque thromboembolique veineux un peu plus élevé qu’avec les pilules de dernière génération.

Pour l’instant, le Ministère de la Santé, qui a saisi l’Agence européenne du médicament, a demandé une limitation de la prescription uniquement pour les pilules de 3e et de 4e génération. Parallèlement, une réévaluation du rapport bénéfice-risque des différentes méthodes contraceptives est en cours.

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Source : Lidegaard et al., BMJ 2012;344doi: http://dx.doi.org/10.1136/bmj.e2990, Published 10 May 2012. http://www.syngof.fr.