Conso et dépendance
Le psychologue Pascal Hachet intervient depuis dix ans dans un point-écoute à Creil. « Les ados qui viennent me voir, analyse-t-il, sont souvent envoyés par des tiers, que ce soit la famille ou la justice. La fréquence de leur consultation dépend de leur degré d'attachement au produit. 5 % de fumeurs de cannabis sont fortement dépendants. Seulement, si le cannabis aide à oublier, il ne règle pas pour autant le problème Il faut dialoguer. »
Parole et remède
La parole serait-elle donc le meilleur antidote au cannabis ? Oui, répondent unanimement les psys. Il y a, en amont, un travail de prévention à réaliser et, en aval, si l'ado fume, un travail d'accompagnement et de remise en question pour l'inciter à arrêter.« Il ne s'agit pas d'incriminer ou de culpabiliser le jeune consommateur, mais de connaître les raisons qui le poussent à consommer », remarque Philippe Jeammet. Et justement : celles-ci sont généralement liées à un seul et même écueil : un déficit de la communication, une absence de dialogue familial. D'où l'importance de parler. Et d'inciter le jeune à s'exprimer.
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