La pilule du lendemain : un besoin réel confirmé !
La délivrance sans ordonnance du lévonorgestrel (Norlévo®), la pilule d'urgence, a fait figure de révolution. Mais 18 mois plus tard, à l'heure du bilan, les arguments de ses opposants sont définitivement démentis. Pourtant, ils étaient multiples et virulents: incitation à la débauche, effets secondaires, démédicalisation de la contraception, les femmes allaient prendre ce produit de façon abusive, l'utiliser comme moyen de contraception régulier …
Informations réussies
Selon différentes enquêtes, l'information sur la pilule du lendemain est très bien passée chez les jeunes, la population la plus concernée. En effet, trois mois avant sa mise à disposition dans les pharmacies, plus de 99% des jeunes filles de 17 à 19 ans et 92% des jeunes hommes avaient entendu parler de la pilule d'urgence. Plus de 85% des adolescents la considère comme efficace.
Un besoin réel et responsable
Depuis mai 1999, 700.000 unités de lévonorgestrel ont été vendues et actuellement, 50.000 unités par mois, traduisant un réel besoin. Parallèlement la contraception orale est en augmentation, montrant que les utilisatrices ne considèrent pas la pilule du lendemain comme une méthode contraceptive. Par ailleurs, 81% des jeunes filles ayant eu recours au lévonorgestrel déclarent employer par la suite une contraception: la pilule dans 44%, le préservatif dans 39% des cas et les deux dans 16% des cas.
Actuellement, aucune donnée ne montre une diminution du nombre d'IVG chez les très jeunes femmes en rapport avec la mise à disposition du Norlévo®. Quant aux supposés effets secondaires, l'efficacité de la pilule du lendemain avoisine les 95% quand elle est prise dans les 24 heures puis décroît rapidement. Le pourcentage de grossesse extra-utérine n'a pas augmenté. En règle générale, la demande du lévonorgestrel est la conséquence d'une erreur contraceptive et devient donc une solution de rattrapage.Probablement par peur de manque de confidentialité, la pilule d'urgence est délivrée en pharmacie dans 65% des cas avec conseils et informations de la part du pharmacien. Le médecin n'est sollicité que dans 18% des cas et les infirmières scolaires dans 5,6%.Un bilan positif, montrant des femmes très responsables !
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