Pneumopathie : les inquiétudes
Ce coronavirus, qui vient d'être identifié, provoque nombre de questions et de comportements paradoxaux. Jusqu'à présent inconnu chez l'homme, il est responsable d'une nouvelle maladie virale contre laquelle nous ne disposons actuellement d'aucun traitement ni vaccin. Ces faits ne vont certes pas contribuer à désamorcer la psychose.Mais parallèlement, les chercheurs se sont lancés à relever ce défi. Une course contre la montre a été engagée pour mettre au point un test de dépistage, lequel permet de diagnostiquer précocement les malades et de les traiter au plus tôt et donc plus efficacement.Pour l'instant, il a été mis à disposition par l'Institut Pasteur auprès de sept laboratoires d'hôpitaux français.
Autre mauvaise nouvelle, les scientifiques soupçonnent le virus d'avoir changé de forme (mutation). Ce qui pourrait expliquer qu'un plus grand nombre de patients présentent maintenant des diarrhées (60% contre 20% au début de l'épidémie) et que l'infection touche désormais des personnes plus jeunes.
En revanche, l'amélioration de la notification des cas de pneumopathie atypique en Chine devrait fournir des informations utiles. Si les autorités sanitaires auraient caché pendant plusieurs mois la réalité des chiffres, les choses semblent néanmoins changer comme en témoigne l'augmentation rapide du nombre de cas répertoriés dans ce pays (proche de la catastrophe économique). Pour l'instant, l'évolution de l'épidémie reste incertaine et devrait dépendre de celle de la Chine et du Canada, seul pays non asiatique à être fortement touché, malgré un système de santé performant.Selon les toutes dernières données, le coronavirus semble maîtrisé au Vietnam, comme en témoigne l'absence de nouveaux cas depuis le 8 avril. Le SRAS serait également en recul à Hongkong, Singapour et à Toronto. Ainsi, seule la Chine ne contrôle pas la maladie.
63% des Français s'inquiètent
Malgré un faible nombre de cas avérés ou suspectés, la France n'est pas épargnée par la psychose du SRAS qui désorganise les aéroports, compromet l'économie asiatique, oblige à annuler de grandes manifestations sportives, vide les restaurants chinois de New York et d'ailleurs… En témoigne un sondage réalisé par téléphone auprès de personnes âgées de 18 ans et plus : 63% des Français sont inquiets, dont 22% très inquiets. Les femmes au foyer (77%) et les retraités (68%) comptent le plus grand nombre d'inquiets. En fait, le niveau social influe sur ces chiffres : les plus diplômés, sans doute les mieux informés, ne sont que 44% à être inquiets, contre 73% des sans-diplôme et 64% des BEPC/CAP/BEP.En revanche, 61% estiment que les pouvoirs publics prennent les mesures nécessaires.
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