Polyarthrite rhumatoïde et tabac : l 'étau se resserre !
La première est une enquête réalisée au Royaume-Uni, chez 371 patients souffrant de polyarthrite rhumatoïde (PR). Il apparaît dans cette population que la consommation de tabac prédisposait à la présence de facteurs rhumatoïdes qui constituent la signature biologique de la PR : une immunoglobuline dite de classe M.La recherche de cette immunoglobuline est positive chez 70 à 80% des cas de PR, mais aussi chez 2 à 5% des personnes indemnes de cette maladie inflammatoire, mais parfois atteintsd'une autre pathologie : connectivites et autres maladies auto immunes, infections chroniques, hépatites. Le tabagisme favorise l'apparition de ces facteurs rhumatoïdes, ce qui permet de conclure que le tabagisme augmente le risque de développer une PR.
Dans la seconde analyse, les auteurs montrent que le tabac augmente le risque de cette maladie inflammatoire chez la femme ménopausée. Ils ont évalué ce risque chez 31.336 femmes âgées de 55 à 69 ans, vues en 1986 et qui n´avaient à cette époque aucun antécédent personnel de PR.En 1997, 158 cas de cette maladie ont été identifiés au sein de cette population. Comparativement aux femmes n´ayant jamais fumé, le risque de PR de la femme fumeuse régulière était multiplié par deux. Tant la durée du tabagisme que le nombre de cigarettes fumées étaient associés au risque de PR. Ni l´âge, ni le statut marital, la profession, l´indice de masse corporelle, l´âge de la ménopause, l´utilisation antérieure de contraception orale, d´un traitement hormonal substitutif ou encore la consommation d´alcool ou de café ne constituaient des facteurs de risque.
En conclusion, plus le tabagisme est important et ancien, plus le risque de polyarthrite rhumatoïde est grand.
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