Pour 42% des Français, Sida et VIH correspondent à la même chose
Connaissez-vous vraiment le Sida ? Cette maladie, qui compte 6 000 nouveaux cas par an en France, est encore trop largement méconnue, selon les résultats d’une enquête européenne réalisée par le laboratoire Gilead en partenariat avec l’institut d’étude indépendant Opinion auprès de 24 000 personnes dans 12 pays. Ces chiffres sont révélés dans un communiqué du laboratoire le 27 novembre 2018, à l’approche de la journée mondiale du Sida qui se tiendra le samedi 1er décembre.
VIH ou Sida : faire la différence
Premier résultat marqueur d’un manque d’information : "pour 42 % des Français, les mots VIH et Sida peuvent être considérés comme des synonymes" note le laboratoire. Pourquoi c’est inexact ? Le VIH désigne le virus en lui-même : Virus de l’Immunodéficience Humaine. L’acronyme Sida, quant à lui, désigne le stade le plus avancé de l’infection générée par le VIH. Sida signifie en effet Syndrome d’Immunodéficience Acquise. "Toute personne vivant avec le VIH n’est donc pas nécessairement au stade Sida et le traitement joue un rôle critique pour éviter cette évolution. Employer indifféremment ces termes contribue malheureusement à entretenir une vision erronée de la réalité de l’épidémie et du quotidien des patients" déplore Gilead.
Efficacité des traitements
Autre conclusion de l’enquête : l’efficacité des traitements semble sous-estimée. Ainsi, 52% des Français·e·s ignore qu’une personne atteinte du VIH qui prend correctement son traitement a une charge virale indétectable et ne peut pas transmettre le virus lors d’un rapport sexuel non protégé. Même constat chez les femmes enceintes : 41% des personnes interrogées en France ne savent pas qu’une femme qui porte le VIH peut donner naissance à un enfant séronégatif si elle prend bien son traitement. Une méconnaissance générale sur cette maladie qui entretient les préjugés à l’encontre des personnes porteuses du VIH et qui "pénalise encore lourdement l’acceptation" de ces femmes et de ces hommes, constate le laboratoire.
11% des nouveaux cas concernent les moins de 25 ans
Chez les 18-25 ans, l’enquête révèle que les idées-reçues sur le Sida sont encore plus ancrées que dans le reste de la population. Une situation qui contribue à expliquer que sur les 6000 nouveaux cas annuels en France, 11% concernent des moins de 25 ans, rappelle le Bilan Epidémiologique de Santé Publique France publié le 26 novembre 2017. Selon cette agence publique, le Sida n’est pas la seule infection sexuellement transmissible (IST) problématique chez les moins de 25 ans : les IST bactériennes et en particulier la gonorrhée (ou gonococcie) affectent les populations les plus jeunes. Autant de données qui justifient le remboursement prochain des préservatifs masculins annoncé le 27 novembre par la ministre de la Santé Agnès Buzyn.
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Infection par le VIH et IST bactériennes, Bilan épidémiologique 2017 – Santé Publique France, 26 novembre 2018