Prédisposition au cancer : hausse spectaculaire du dépistage génétique
La majorité des dépistages génétiques concerne le cancer seins-ovaires
Les consultations d’oncogénétique visent à identifier les personnes prédisposées héréditairement au cancer (patients ou membres non malades de leur famille), qui sont de ce fait à risque élevé de cancer et qui nécessitent une prise en charge spécifique (surveillance ou chirurgie préventive).
On estime que 5% des cancers sont liés à des altérations génétiques et plus 80 gènes de prédispositions génétiques à des cancers ont à ce jour été identifiés. Mais le rapport de l’Institut national du cancer (INCa) indique que la majorité des consultations d’oncogénétiques concerne actuellement le dépistage des cancers du sein et des ovaires et des cancers digestifs, dont le syndrome de Lynch. Entre 2003 et 2014, 49.518 personnes porteuses d’une mutation les prédisposant héréditairement à un cancer ont été identifiées :
- 20.737 étaient porteuses d’une mutation BRCA les exposant au cancer seins-ovaires (sur 49.000 personnes considérées comme étant porteuses de cette mutation).
- 9.970 d’une mutation les exposant au syndrome de Lynch ou à une polypose adénomateuse familiale (cancer du côlon ou du rectum).
Des délais d’attente qui s’allongent…
La hausse du nombre de ces consultations génétiques s’accompagne d’une nette augmentation des délais d’attente : 13 semaines en moyenne pour un premier rendez-vous en 2014, contre 12 en 2013 et 9 en 2012. Selon l’INCa, « dans ce contexte, la majorité des consultations et des laboratoires ont déjà mis en place des procédures spécifiques de prise en charge des cas prioritaires, permettant de réduire considérablement le délai de rendu des résultats ».
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