Première greffe humaine de tissu ovarien
La patiente avait subi l'ablation de ses deux ovaires. Le premier à l'âge de 17 ans, et le second à l'âge de 30 ans (un an avant la réimplantation), en raison d'une maladie de l'ovaire présentée comme bénigne. Refusant la perte de ses ovaires, elle avait réussi à en obtenir la congélation. Puis elle avait pris contact avec l'équipe britannique, réputée pour ses essais chez la souris. L'opération a consisté à reconstituer un tissu à partir de 60 fragments d'ovaire, et à l'implanter dans l'abdomen de la patiente.Six mois après l'intervention, la patiente n'a pas de cycle hormonal normal, mais après stimulation par des hormones, son ovaire reconstitué a été capable de produire un ovocyte.Ces travaux pourraient ouvrir la voie à plusieurs applications médicales. Il pourrait être possible de prélever et de congeler les ovaires de femmes jeunes devant subir des traitements affectant les ovaires (notamment, radiothérapie ou chimiothérapie anticancéreuse) dans le but de les réimplanter après guérison. Il pourrait aussi être possible de prélever un ovaire et de le congeler pour le réimplanter plus tard, dans le but de retarder la ménopause. D'autre part, l'utilisation d'ovaires prélevés après le décès ou après avortement de foetus féminins pourrait devenir techniquement possible. Nul doute qu'une réflexion éthique s'impose avant de multiplier ce type d'expérience.
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