Une prise de sang annonciatrice d'un décès prochain ?
Le sang de plus de 17.000 personnes passé au crible
Pour les besoins de leur étude, des chercheurs ont analysé des prélèvements sanguins – ou plus exactement les taux de 106 marqueurs sanguins - effectués chez 17.345 personnes en bonne santé apparente. Pour cela, ils ont utilisé la technique de la spectroscopie par résonance magnétique nucléaire (RMN) qui permet de mesurer d'un seul coup, la concentration d'une centaine de biomarqueurs dans le sang.
Quatre biomarqueurs intéressants
Les personnes décédées prématurément, soit d’accidents cardiaques, soit de cancers, soit d'autres maladies, présentaient des taux anormaux :
- d’albumine (un marqueur de la fonction rénale et hépatique),
- de glycoprotéine alpha 1 acide, également produite par le foie,
- de citrate qui intervient dans les cycles de production d'énergie des cellules,
- et de lipoprotéines de très basse densité qui sont des marqueurs du risque cardiovasculaire.
Des chercheurs finlandais ont refait l’étude et obtenu les mêmes résultats : le risque de mourir pour les personnes affichant des taux anormaux pour ces quatre biomarqueurs, serait multiplié par 19.
De là à en conclure que ces quatre marqueurs sanguins doivent être proposées à tous, il y a quand même un pas à ne pas franchir trop vite. Déjà, ces données doivent être vérifiées par d’autres études, y compris chez des populations ayant d’autres habitudes. Ensuite, il serait intéressant de savoir si un repérage précoce de ces personnes «à risque» peut permettre de dépister plus vite quel est leur problème afin d’empêcher une fin aussi macabre.
En effet, si c’est pour se savoir condamné à une fin certaine, sans possibilité de changer la donne, quel est l’intérêt ?
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